Sujet: ha, years have been kind to you.... shut up brain Dim 28 Déc - 19:28
Le thanksgiving américain, en novembre, l’avait achevé. Déjà que l’Action de Grâce en octobre n’avait pas été tendre pour lui, ça commençait à en être trop. Surtout lorsqu’on se regarde dans le miroir, à poil – pour avoir le poids exact, c’est d’une évidence – debout sur la balance et que les chiffres qui clignotent devant vous vous rappellent que vous être plus lourd que les deux combattants du match de l’UFC d’hier. En fait, pour Han, ça avait été le choc de se rendre compte qu’en plus de ses deux hommes au pic de leur forme physique, il fallait ajouter, sur le tas, un bébé obèse en ajoutant dans la mêlée trois chiwawas et leurs bourrelets. Tout ce beau monde avait été Han en octobre dernier. Ça l’avait frappé. Fort. En tant que tel, ça ne l’aurait pas tellement dérangé. C’était beaucoup plus le fait qu’il pouvait sentir la trentaine lui faire des tatas au loin, là-bas. Ça, ça l’énervait plus que le reste. Le gros 4-0 lui puait au nez, il n’avait pas envie de l’écrire sur le prochain formulaire qu’il aurait à remplir ou de la dire en répondant à la question de quelqu’un. Oui oui, un jour il allait bien s’y faire, mais en même temps, Han n’avait pas envie de faire partie du club des chauves bedonnants des chantiers où il bossait. Encore pire : il ne voulait pas être l’un des prochains élus de la calvitie. Naw. Oh mon dieu, s’il vous plaît, non.
Depuis novembre, Han s’était remis à faire autre chose de sa peau que de bouffer jusqu’à devoir ouvrir sa ceinture pour laisser un peu de place et à se caller dans le fauteuil avec l’espoir que le contenu du sac de chips allait pouvoir entrer sans problème dans son estomac. Trop de privation dans son jeune âge avait eu l’effet contraire à plusieurs personnes : au lieu de manger le moins possible dans la peur d’en manquer, Han, lui, bouffait pour des millions. Encore heureuse pour lui qu’il savait qu’il devait rester dans un semblant de forme avec son boulot. Sauf que là, avec le quarante qui se faisait une beauté de l’autre côté de l’année… ouais il commençait à se rendre compte qu’il fallait bien qu’il prenne soin de lui avant de se retrouver, beaucoup trop tard et sans la moindre possibilité de retour en arrière, avec des chaussettes blanches dans ses sandales en assurant à Mal qu’il était au top de la mode et qu’elle n’y connaissait rien. Ça allait lui arriver, obligé, s’il ne faisait pas un peu attention. Quelle vision d’horreur, cette papa-i-tude de décadence totale qui attendait un moment de faiblesse de sa part.
Le pire était quand Mallory lui avait parlé d’une de ses copines de son adolescence qu’elle avait revu par pur hasard. Là, il s’était vraiment senti comme un papa en essayant de deviner de laquelle il s’agissait. Elle l’avait soulagé lorsqu’elle lui avait dit que la gamine n’avait pas été un des sales mioches qui n’avaient mérité rien d’autre que de se faire étamper la face dans un mur de briques. Elle avait été une des coolos (ouais, coolos.) qui ne lui avait pas fait la vie dure. Une… petite… uhm ? La blonde, peut-être ? … Bref, à cette mention, il s’était rendu compte qu’il était vraiment une pourriture pour se souvenir des visages et des noms des copines de sa fille. Ouais bon, elle ne pouvait pas lui en vouloir : c’était écrit dans le contrat de pères « ne te souviens jamais des copines de tes filles, mais souviens toi à jamais des copains. » (oui oui, si Mallory avait été lesbienne, il aurait très joyeusement changer la règles de côté) Quand une ordure du nom de Ronald avait réussis à détruire pour toujours, pour Han, le personnage de Ron Weasley dans Harry Potter … il fallait vraiment le faire. Ron ne méritait plus Hermione. C’était tout ce que Han avait à dire sur le sujet.
Au moins, en repensant à ce con, Han avait brisé son record sur le tapis roulant. Journée à s’entraîner pour ne pas bouffer sa vie comme à l’habitude, quoi. Il avait maintenant sans fléchir cette habitude depuis octobre et ça paraissait énormément. Il pesait encore comme les deux combattants de la UFC, mais il s’était débarrassé du bébé et des chiwawa obèses. Good job, métabolisme, kudos to you. De toute façon, il s’y était mis sans déconner, même s’il râlait sa vie chaque fois qu’il devait enfiler ses chaussures de sports. Faut dire qu’il était passé maître dans l’art du râlage pour absolument aucune raison. Il s’était d’ailleurs mis à râler lorsqu’on avait cogné à la porte. Il n’avait pas envie de se trouver un t-shirt à enfiler et n’arrivait pas à trouver la moindre once d’envie d’être décent en allant en chercher un à sa chambre. Il venait de sortir de la douche et n’avait qu’enfiler ses shorts et remonter à l’étage semblait vraiment être une mission. Ses jambes n’accepteraient pas la tâche, même si on lui mettait un gâteau red velvet au sommet de l’escalier. Ugggghhhh. Il traîna ses pieds comme un enfant boudeur et ouvrit, finalement, la porte. « Eh. » Léger moment d’incertitude. Oui, m’dame ? « Hm… je peux t’aider ? » Elle lui disait quelque chose sans pour autant qu’il n’arrive à écarter la brume. D’où la connaissait-il ? Là encore, il râla. « Désolé, mais hmm, on se connait, pas vrai ? T’es l’amie de… » Ett… clic. Lumière. « Ah ! C’est toi ! Oui oui je peux t’aider ? Hmm. Entre, entre. » Comment éviter en toute subtilité le fait qu’il préférait ne pas se tenter sur un nom, de peur de se planter totalement parce qu’il était comme ça, une vraie pourriture avec les prénoms. Par contre, il savait qui elle était ! Ouais ! Promis, juré !
Jalynn P. Morris
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Sujet: Re: ha, years have been kind to you.... shut up brain Lun 29 Déc - 0:18
Neuf heures. La vie est dure. J'arrive au magasin et comme d'habitude, Andy est là. Son bonjour aussi agréable qu'un chant de rossignol à six heures trente du matin me met en joie et je ne tarde pas à prendre mon poste. le tabouret derrière la caisse est à moi et le journal qu'apporte le facteur aussi. Directement, je saute à la page des mots-croisés. Je suis complètement nulle, mais tous les jours, je m'acharne dessus. Un jour peut-être j'en finirai un, en attendant je râle que c'est trop dur. Au bout d'une heure, je froisse la page, laisse tomber le stylo et vient signer le bon de commande du livreur. Les quelques clients habitués traînent dans le magasin, Andy semble ravi de pouvoir discuter d'autre chose que de nourriture. A midi, c'est burger à même le sol du magasin. Le bord de mer regorge de petites échoppes proposant des repas pratiques et drôlement délicieux. En croquant dans mon dessert, je décide d'aller trouver ma voisine de magasin, India, devenue mon amie par la force des choses. N'ayant pas le choix que d'accepter ma présence imposante, elle avait probablement apprit à me gérer aussi bien qu'elle gérait les clients tordus. Les fleurs n'étaient pas mon truc. Il n'était pas non plus le truc de sa nouvelle employée apparemment. Et j'ai souri en découvrant Mallory. Mallory que j'avais connu au lycée. Celle-là même qui avait dû partir et avec qui je n'avais pas gardé contact. Enfin, ce n'était pas la question du jour et pour se débarrasser de moi plus rapidement, India m'indique que Mallory a oublié son vêtement dans l'arrière boutique. Elle va le chercher et en quelques secondes, elle se retrouve devant moi. L'adresse notée dans un coin de ma main, je lui garantie que je passerai chez elle dans l'après-midi.
Je laisse mon vélo s'échouer sur la pelouse typiquement américaine. Je remonte l'allée, observant la maison, le porche et même les maisons voisines. Le quartier m'est familier puisque mon père vit à quelques maisons d'ici. En fait, je ne sais pas vraiment s'il vit réellement à quelques maisons d'ici puisque mon sens de l'orientation est absolument déplorable. Une fois les marches gravies, je m'approche de la porte et ne tarde pas plus longtemps. Mon poing s'abat sur la porte et le bruit résonne dans toute la maison. Enfin je l'espère. Avant même que la porte ne s'ouvre ou de savoir s'il y a quelqu'un, je sors de mon sac en bandoulière le pull de mon ami. J'aurais peut-être pu faire un peu plus attention. Autant mes affaires, je me fiche de les froisser, autant dans cette situation, j'aurais certainement pu faire un effort. Je secoue le vêtement, espérant faire disparaitre les plis les plus visibles d'un coup de poignet. Ô évidement, le résultat est encore pire. Alors, je cache derrière mon dos le vêtement en levant les yeux au ciel. Comme si une aide quelconque pouvait m'être envoyée. Je ne sais pas ce que j'attends, mais au lieu de ça, j'entends de lourds pas derrière la porte. Je m'écarte afin d'éviter de me retrouver nez à nez, littéralement avec quiconque ouvrira la porte dans une poignée de secondes. Mallory certainement. En fait, je ne m'attends pas à tomber sur quelqu'un d'autre. Je n'y pense pas. Alors quand finalement, c'est un torse nu qui m'accueille, je suis surprise. Enchanté. Je lève les yeux vers le visage et je n'ai aucun mal à reconnaître le père de Mallory. « Salut ! » dis-je avec le ton enjoué qui me caractérisait plutôt bien. Lui par contre, ne semblait pas me remettre. Je restais silencieuse et en quelques secondes, son esprit rassemble les morceaux et me resitue dans l'espace-temps qu'est le cycle de la vie. « Oui ! C'est moi ! » Aussi joyeuse que s'il m'avait proposé un cookie, je lève les bras souriante. Bon certes, il se souvenait de moi, par contre, mon prénom pouvait toujours attendre. Alors, plutôt que de lui annoncer clairement et à haute voix, je garde le suspens.
Je ne m'attarde pas sur le pas de la porte puisque dès qu'il me dit d'entrer, je passe. Je ne connais pas la maison, mais comme partout, je suis un peu chez moi. Ma main se pose sur le meuble de l'entrée, attrape un stylo puis le repose un peu plus loin. « En fait, j'apportais ça à Mallory. Elle l'a oublié à la boutique et India a pensé qu'elle en aurait peut-être besoin... » Je tends le bras vers lui, lui laissant ainsi apercevoir le gilet de sa fille. Je n'étais plus vraiment inquiète puisqu'il ne semblait pas être le genre d'homme à savoir si oui ou non, un tissu était repassé. « Et comme je devais passer chez mon père, je me suis dit que je pouvais bien passer par ici aussi » Le salon n'est plus très loin et en quelques pas, j'y arrive. « C'est de famille de perdre ses vêtements ? » demandais-je en regardant autour de moi. Je n'avais pas vraiment de souvenir de cette maison. En fait, je crois que c'est parce que je n'étais jamais venue jusqu'à maintenant. Est-ce que je pouvais dire que Mallory avait été mon amie ? Je ne sais pas trop. Tout ce que je sais, c'est qu'un petit con du lycée lui avait pourri une partie de sa scolarité. J'avais perdu contact avec elle quand elle avait finalement changé d'établissement.
Sujet: Re: ha, years have been kind to you.... shut up brain Lun 29 Déc - 4:19
À l'adolescence, c'était fou à quel point il y avait un tas de trucs qui se passaient. Sûrement que la dernière fois qu'Han avait vu la demoiselle, elle devait aborder l'uniforme de tout membres exclusifs de la classe des « en pleine puberté » qui se respectent : un rideau d'acné. De toute évidence, lui aussi avait été détenteur de cet uniforme, allez savoir pourquoi il s'était fait une copine qui avait accepté d'embrasser ses joues boutonneuses et rude d'une barbe timide qui n'avait pas non plus atteint la maturité nécessaire pour avoir de la gueule. Eh. Les années lui avaient été sympa. Ta gueule, cerveau. « C'est gentil de ta part d'avoir fait le détour. J'espère que tu seras pas en retard chez ton père. » Ouais, bah voilà. Comment participer à une conversation comme un adulte. Une conversation entre deux adultes qui sont des adultes légalement déclarés par la loi Américaine... où est-ce qu'elle l'était vraiment ? Naw parce que sérieux, les jeunes de nos jours commençaient à avoir l'air de vingt et un ans à douze. Petite inspection subtile en récupérant le gilet et la conclusion qu'il obtint était qu'elle était vraiment majeure et vaccinée. Good. Il avait pas envie qu'une voisine avec un long cou et des yeux bioniques appellent les flics parce qu'elle croyait assister à un détournement de mineur (hello, un trentenaire qui vie avec une jeune demoiselle, ça avait soulevé des questions). Bref, après avoir récupéré le vêtement, il... le lança pour qu'il tienne en équilibre sur le dossier de la chaise. Et le gilet resta bien sage en place sur le dossier. De toute évidence, les années de pratique portaient fruit et il n'avait plus besoin de se forcer, maintenant. Sacrés compétences, non ? Il la suivit lentement dans son exploration de son chez lui. Est-ce qu'elle s'attendait à trouver un truc louche qui traînait ? Un magazine de femmes à poils ? (En toute franchise, il avait cessé de regarder ces magazines au moment même où il apprit pour les photos de Mal. Si un jour il tombait sur les clichés... La bile lui montait à la bouche, vite pensons à rien.)
Pris de court, il éclata d'un court rire aux propos de...Arghhh c'était quoi son nom ?! « Ah ! Si seulement tu savais. » Et ça le faisait rire d'avoir pensé à une réplique comique. Parce que c'était vrai que les Nennorluk, à seize ans, devait être sous l'emprise d'une malédiction puisque les deux s'étaient foutues dans les emmerdes en virant leurs vêtements. Eh. Ses sourcils se froncèrent à l'implication laisser en plan. Non, il ne faisait pas parti d'une communauté de nudistes et non ça ne voulait pas dire qu'il était sur le point de virer ses shorts pour se promener le lunch à l'air à l'aise comme pas deux. Son regard se leva vers le plafond, songeur, avant de rapporter son attention vers arghhhh. Ça faisait trop longtemps, okay ? « C'est la journée de jambes. Trop difficile aller à l'étage. » Il fit une grimace pour accompagner sa petite voix plaignarde qui n'arriva pas à rester neutre. Qu'elle prenne pitié de lui parce que, bordel, c'était pas facile la journée où on court pendant mille ans sur une surface plane pour ensuite avoir à soulever plus d'un centimètre et demi un genou. Du moment qu'elle allait partir, il allait s'écraser comme une baleine échouée sur la plage et attendre que Mallory rentre se pointe pour bouger à nouveau. S'il est ankylosé? S'en fout, ça en vaudra la peine de plus sentir ses cuisses qui ne demandaient rien de mieux que de faire la grève jusqu'à la semaine prochaine. « Mal devrait pas repasser avant un bout. Je sais pas ce qu'elle fait, mais quand elle se pousse, elle se pousse pour un bout. Tu veux l'attendre, ou..? » Nennorluk, t'es une connerie. Elle t'a déjà dit qu'elle était attendue ailleurs. Tu espérais quoi ? Qu'elle reste ? Ah ! Espères toujours : t'es le père de sa pote. Tu tombes dans la catégorie interdite. Ovaries before brovaries. « Tu vas bien? Ça fait trop longtemps. Tu fais quoi de bien, maintenant ? » Peut-être qu'elle allait pouvoir lui glisser son sale prénom qui lui échappait... Encore : rêve toujours.
Jalynn P. Morris
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Sujet: Re: ha, years have been kind to you.... shut up brain Lun 29 Déc - 18:43
Je hoche la tête. En retard chez mon père ? Heureusement que je ne lui donnais jamais d'heures et puis de toute façon, j'étais toujours en retard. Sacré problème de Jalynn, mais ce n'est pas à 25 ans que j'allais changer. Et de toute façon, je n'avais aucune envie de changer. Si je paraissais au ralenti à chaque heure du jour, mon cerveau lui, tournait rapidement. J'aurais eu un milliard de choses à répondre à sa réplique alors qu'il n'avait posé aucune question. Terrible. Imaginez un peu quand on me pose des questions de merde, souvent sans rapport avec moi. Parce que oui, vous allez avoir bien du mal à me tirer les vers du nez quant à ma petite personne. Ma question concernant ses vêtements, ou plutôt la non-présence de ses vêtements sur son dos le fit rire. Je soulevais un sourcil, intriguée de connaître la drôlerie de la chose. J'étais sérieuse monsieur. Il prit finalement la peine de me répondre. Aaarf, qu'est-ce que je pouvais le comprendre ! « T'as raison Han, les étages devraient être à mis à plat » Je lui dis quelques mots sur le même ton que j'aurais utilisé en lui annonçant qu'il faisait beau dehors en plein mois de juillet. Et dans une même parole, je lui indiquais que moi, je me souvenais de son prénom. Je me souvenais bien de la première fois que j'avais entendu son patronyme. Un nom à coucher dehors que la secrétaire du lycée avait écorché de nombreuses fois. Et je me souviens d'avoir essayé de prononcer ces paroles en allant jusqu'à mon casier. J'avais abandonné à mi-chemin. Je venais de passer devant la classe de théâtre quand "Nenno" était sortie d'entre mes lèvres. Oui, Nenno c'était bien suffisant. Et puis, le nom entier ressemblait plus à une insulte suédoise. Ou un animal disparu.
C'était quoi cette question ? Je dérangeais peut-être ? Mallory n'était pas là avant un bon moment, mais en même temps, je n'étais pas venue lui faire la causette. Elle aurait été chez elle, je dis pas, j'aurai probablement fait un effort pour discuter autour d'un soda, mais elle n'y était pas et je n'avais trouvé que son vieux père. Il se portait bien pour un vieux père. Je secoue la tête, passant ainsi à autre chose. « En fait, si je gène pas je resterai bien » Oui, j'étais comme ça. Sans gène et un peu dérangeante sur les bords. Je dégage mon sac en bandoulière de mon épaule, le laissant s'échouer sur le canapé alors que je viens m'appuyer contre le dossier. « Ca fait un bail, c'est vrai. Je bosse au magasin de surf, juste à côté de la boutique où travaille Mal. » J'oublie de dire qu'entre notre dernière rencontre et maintenant, j'ai eu mon diplôme de journaliste que ne me sert à rien d'autre que décorer mon salon. Enfin, si je savais où ce fichu cadre était posé au milieu de tout mon bordel. Enfin, de toute façon, j'avais trouvé le boulot au magasin avant même de finir mes études et plutôt que de chercher du taff ailleurs, j'avais choisi de ne pas me compliquer la vie et rester comme j'étais. Bientôt sept ans et je n'avais pas bougé. C'était quand même fou. Les portables existaient pourtant déjà à cette époque et je me demande encore aujourd'hui pourquoi j'avais perdu contact avec les Nenno. Une famille cool, plutôt atypique et assez attachante. D'ailleurs, c'est pour cette raison que je m'étais retrouvée à insulter ce sale type au milieu du couloir. « Et toi ? Mise à part te promener torse-poil dans ton salon tu fais autre chose de tes journées ? A moins que t'aies une voisine à impressionner peut-être ? » C'est sur ces belles paroles que je vais regarder par la fenêtre. Comme si j'allais pouvoir avoir une réponse à ma question. Mais à part de l'herbe verte et une palissade marronnasse, je ne vois rien d'autre.
Sujet: Re: ha, years have been kind to you.... shut up brain Mar 20 Jan - 3:04
Hah. Ah bah ouais. Elle avait pas tort. Elle tenait un truc, la p’tite. Bon, il pensait comme ça seulement parce que ses jambes menaçaient de se mettre en grève pour tout l’effort physique qu’il leur avait exigé. Il était une vraie petite chochotte. Et ça lui faisait carrément plaisir. Bref, aux mots de la jeune femme, il hocha la tête, contemplatif de ces mots pleins de bon sens, avant d’hausser les épaules. « Hmm, ou j’installe un ascenseur. » Décisions, décisions… Il était pas architecte, après tout : il était que celui qui bâtissait tout le bordel. Sauf qu’en plus, elle avait prononcé son prénom. Eh merde. Elle avait un avantage. D’autant plus que ça aide d’avoir le même prénom que l’un des meilleurs personnages de fictions jamais créé… Y’a pas eu des millions d’autres Han que Harrison « Han « Badass » Solo » Ford. Pfff. Injustice. Il allait faire un fou de lui, mais il allait trouver son sale prénom ! D’un mouvement de main vague qu’elle allait pouvoir interpréter par un « installe-toi, fais comme tu sens, tu veux un truc ? » avant d’hocher la tête à ses paroles. Surf ? Oh, intéressant. « Tu t’y plais là-bas ? Ou c’est parce que tu fais du surf et te procurer avec un rabais était trop intéressant ? » Bah ouais quoi ? C’était cool du surf. C’était certainement pas à Terre-Neuve qu’il aurait pu en faire… à moins que se les geler dans l’Atlantique lui plaisait tant que ça. Nah, mais aussi, le fait qu’il ne l’aille pas recroiser depuis toutes ses années le perturbait quelque peu. Elle bossait vraiment juste à la boutique de Mal ? Heh. Il allait devoir aller voir sa fille plus souvent pour confirmer tout ça… Okay, suffit le creep, arrête. En fait, c’était juste étrange pour lui que Mal ne lui en avait pas reparlé… après tout, ils étaient BFF, nah ? Nah ? Elle avait du oublier… Ou lui, en fait. Nawww. Mal s’était plantée, c’est tout.
Il se passa une main sur le torse, arquant un sourcil. Puis, il se redressa, tout sourire. Ça la dérangeait tant que ça qu’il se balade comme ça chez lui ? Heh. La pauvre, si seulement elle savait ! Si seulement… « Naw, j’ai raté mon coup depuis des années. » Le coin de ses lèvres se relevait, trahissant ouvertement ce qui lui revenait en mémoire. Ou en tout cas, des bribes de souvenirs un peu flou sur les bords et empli de mauvais langage et de commentaires douteusement obscènes. Pauvre voisine, quoi. Alors, pour que celle-qu’il-n’arrivait-pas-à-retrouver-le-nom puisse suivre son train de pensée, il ajouta, non pas sans une légère grimace à l’air de dire pas-de-ma-faute-si-je-perds-le-trois-quart-de-mon-QI-avec-de-la-boisson-et-que-pour-une-raison-obscure-je-semi-hurle-à-la-place-de-parler-normalement : « Des potes, de l’alcool, trop d’alcool et moi… Pas un mixe impressionnant. » Haussement d’épaules désinvolte. Elle pouvait certainement le comprendre : elle était jeune, elle aussi. Folies de jeunesse quoi ! Puis, pour répondre à la question qu’elle lui avait redirigée, sa voix prit plus d’assurance, comme s’il n’allait pas se planter royalement. « Je bosse encore sur les chantiers, J–… Ja…qua….line..? Ugh. » Et il retenu du mieux qu’il put la grimace qui faisait tout en son pouvoir pour lui déformer les traits sous sa tentative merdique de lui redonner un nom. C’était avec un J. Ça il s’en souvenait, mais autrement, il nageait dans le néant. Argghhh pourquoi Mal avait des amies avec des prénoms ?! « Va falloir que tu m’aides là-dessus. T’as pas une tête de Jaqualine, mais ça me revient pas. » Elle allait certainement lui pardonner de lui avoir donné un nom qui n’avait pas de sens avec elle, non ? Elle avait pas une tête de Jaqualine. Une tête comme la sienne. Cerveau, sérieusement, tu devrais commencer à te fermer la gueule une fois de temps en temps.
[HJ : désolée du retard, je suis une grosse merde...]
Jalynn P. Morris
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Sujet: Re: ha, years have been kind to you.... shut up brain Lun 9 Fév - 19:49
J'hoche la tête alors qu'il vient de me faire un signe de la main que je soupçonnais de traduire ses pensées ; 'fait comme chez toi, j't'en prie'. Bien plus rapide et le message passe de la meilleure manière. Mais plutôt que de m'installer dans le fond du canapé, je m'approche de la fenêtre. Je ris à sa question. S'il savait. Je fais fuir les poissons, les dauphins et les requins avec mon niveau de surf. Sept ans que je m'obstine à vouloir tenir sur la planche et la seule fois où je m'en sors pas trop mal, c'est quand la-dite planche se trouve sur le sable. Sans eau. "Je t'aurai bien répondu que c'était pour mon niveau en surf, mais ma mère m'a appris à ne pas mentir... Je reste au magasin parce que c'est tranquille et que ça me plait." Et que je n'étais pas le genre de personne à me prendre la tête pour trouver un nouveau travail. En plus, j'étais presque certaine que personne ne voudrait embaucher une fille toujours en retard et bien trop 'cool' pour un job important. Là, en tant qu'employée du magasin, je n'avais pas à m'en faire. Andy me faisait confiance pour certaine chose, mais il savait aussi que j'étais bien incapable de gérer d'autres choses plus importantes.
Je lui retourne finalement la question, à ma manière. A en croire ses paroles, je n'étais pas loin de la vérité avec la voisine. Enfin, le sourire qu'il a sur les lèvres m'indique bien qu'il y a quelque chose. Je lève un sourcil, attendant patiemment qu'il s'explique. S'il le souhaite. Et d'ailleurs, il n'a pas besoin de grand discours pour que je comprenne le principal. L'alcool fait des ravages. Mais l'alcool et les mauvais conseils des potes peuvent terrasser n'importe quel homme censé. Bien que je doute encore du fait que Han Nenno soit un homme censé, je ris. "Tant qu'elle n'a pas fui à l'autre bout du pays, ça ne peut pas être si grave que ça." dis-je simplement en me décollant de cette fenêtre pour venir m'avachir dans le canapé. Je me souvenais vaguement qu'il bossait sur les chantiers à l'époque. Coup de vieux. Je souris, amusée par ce nom, mais un peu ennuyée qu'il ne se souvienne pas de mon prénom. 'Jalynn' 'Jaly' ou même 'Jal' rien de tout ça n'était très compliqué, alors, plutôt que de lui fournir une réponse correcte, je le laisse mijoter.
"J'suis contente de savoir ça. La prochaine fois qu'on m'appelle Ja-qualine, je pourrais répliquer." En vrai, les gens peuvent bien m'appeler comme ils le souhaitent, je ne suis pas vraiment attachée à mon prénom ou mon patronyme. Mais j'étais toujours contente quand quelqu'un que je n'avais pas vu depuis longtemps se souvenait de moi. Et de mon prénom. Comme Mallory. "Et même que c'est plutôt amusant de te voir chercher." J'étais quand même étonnée que Mallory ne lui ait rien dit. Par le passé, le père et la fille étaient drôlement proches. Preuve en est qu'il venait jusqu'au lycée régler ses comptes avec quiconque ne traitait pas sa fille correctement. Mon père ne l'aurait pas fait. Parce que je ne lui aurais rien dit. C'est un gentil homme, mais il n'est pas du genre à créer des embrouilles ou à régler ses comptes. Il est plutôt le genre à aller voir les parents et inventer quelques mensonges pour une punition de haut vole. "Tu n'as pas quelque chose à boire ? J'veux dire, j'ai pas besoin de décliner mon identité pour un soda ?"
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Sujet: Re: ha, years have been kind to you.... shut up brain