Contrairement à Laurie qui semblait toujours aussi décidée à demeurer cloîtrée à la maison, moi je préférais encore prendre la peine de sortir au moins de temps à autre. Ne serait-ce que pour le bien être de notre fille quand même. Qui ne méritait pas une vie pareille. A son âge, elle avait besoin de sortir prendre l'air et de voir du monde. C'était maintenant qu'il fallait la sociabiliser, auprès d'autres enfants. Sa nourrice s'occupait de deux autres gosses. Mais ils étaient plus âgés que Jessica qui n'avait qu'un an. Ce n'était donc pas pareil que de lui permettre de rencontrer des bambins de son âge. Je m'appliquais donc à la faire sortir le plus régulièrement possible pour continuer de voir régulièrement du monde. Même si, bien sûr, il arrivait que je reste plusieurs jours entiers, à la maison, avec elle. Je n'étais pas encore capable d'avoir un emploi fixe. Je ne m'en sentais pas du tout la force et le moral. Même si voir Laurie aussi mal en point, me donnait un bon coup de pied au cul. On pouvait dire que j'avais encore de la marge avant de pouvoir dire que j'étais aussi dépressif qu'elle. C'était même une certitude !
J'étais donc en train de rentrer d'une balade avec ma fille dans sa poussette, quand j'entendis des bruits pour le moins flippants. Les clés entre les doigts, sur le point d'ouvrir la porte de chez moi, je me redressai pour tenter de trouver l'origine de ce bruit. Ce fut finalement quand je me penchais un peu vers la maison voisine, que je compris de quoi il s'agissait. Une nana qui achevait d'ouvrir tant bien que mal une fenêtre par l'extérieur et qui essayait maintenant de grimper dans la maison. Ce qui s'avérait assez compliqué de toute évidence, puisque la fenêtre était assez haute. Un peu trop de l'extérieur. Euh ... Est-ce que vous voulez un peu d'aide pour rentrer dans cette maison ? Lâchai-je sans réfléchir, partagé entre la surprise de voir une nana essayer de rentrer par effraction dans une maison, en plein jour. Et l'amusement de la voir peiner autant. C'était sa première tentative, je n'avais aucun doute là dessus. Et malheureusement pour elle, elle n'avait vraiment pas choisi la fenêtre la plus discrète de la maison. Celle qui était du côté de ma maison, justement. Que je vous apporte une chaise pour pouvoir grimper, peut-être ? Demandai-je avec ironie.
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Jalynn P. Morris
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Journée de repos. Tu parles, Charles ! Si mon père n'avait pas laissé ce message sur mon répondeur, oui j'aurai pu l'avoir mon jour de repos. Mais non, il est onze heures passées quand il me demande de lui rapporter un quelconque outil oublié chez moi. Il était venu réparer la porte de placard de la cuisine, recasée depuis, et était reparti les mains dans les poches. Aaah mon p'tit papa... Je mets plusieurs heures à me préparer. Non pas parce que j'ai besoin de me pomponner, mais bien parce que j'aime d'amour l'eau chaude de ma douche. Mes cheveux dégoulinants, je m'habille d'un short en jean, d'un débardeur et d'une paire de sandale. Par-dessus j'enfile un gilet, il fait peut-être beau, mais pas suffisamment pour que je ne m'habille pas.
Sur la table basse, je récupère l'outil, qui me servait de presse-papier à défaut de connaitre exactement sa fonction. Il se retrouve dans mon sac à dos et mon sac sur mes épaules. Je claque la porte, sans faire attention et me retourne au dernier moment. Trop tard. Je bougonne, mécontente en voyant que mon trousseau de clef est resté bien sagement sur le porte-clef. Oui oui, juste là, derrière. Moins de vingt centimètres entre lui et moi, mais la porte en bois ne semble pas vouloir bouger. La vieille voisine, presque aussi sourde que moi, vient à ma rencontre en me demandant ce qu'il m'arrive. Je me retiens de lui dire que mon poisson rouge à claquer la porte et lui dit simplement la vérité. Son sourire bienveillant et ses paroles rassurantes ne sont d'aucune utilité, mais je souris à mon tour. Oui, pour sûr que je lui laisserai le double des clefs pour la prochaine fois.
J'enfourche mon seul et unique moyen de transport, mon vélo et traverse le quartier pour atterrir directement chez mon père. Je commence à connaître le chemin, depuis toutes ses années, il est temps. Je le cale contre la maison, sonne une fois. Deux fois. Lui aussi est sourd. Cinq minutes et je finis par regarder le post-it jaune. Non, il n'est pas sourd. Seulement absent. J'insulte les fleurs mortes, pestant contre mon père alors que je me suis bougée pour rien. Non, certainement pas ! Ma main abaisse la poignée, la porte reste fermée et je veux récupérer mes clefs. Je fais le tour de la maison, inspecte les façades à la recherche de la plus simple à escalader. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont trop bien fermées, la faute aux cambrioleurs, et je me retrouve en équilibre à tenter d'ouvrir la fenêtre des escaliers. Une voix m'interpelle alors que je galère à m'étendre pour ouvrir le crochet. "Puisque vous le proposez, je veux bien oui !" Je manque de basculer en arrière et me retiens au rebord de la fenêtre. Je grimace, tend les doigts mais n'arrive à rien. "Je suis pas sûre qu'une chaise soit super utile, un escabeau peut-être ?" Je continue d'essayer, à croire qu'un miracle me serait tombée dessus en trois secondes. Mais non. "Vous êtes plus grand que moi non ? Peut-être que vous pourriez... Oui, c'est ça ! Venez et aidez-moi !" Pas une minute je ne voyais le problème de la situation. Mais de l'extérieur, une jeune, un sac à dos sur les épaules en train d'escalader une façade... Ce n'était pas vraiment la situation la plus tranquille.
Z. Joe Evermoore
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Sujet: Re: Where are my keys ? Jalynn & Joe Lun 29 Déc - 20:06
Ce n'était pas tous les jours que, dans ce quartier très tranquille, on voyait quelqu'un tenter d'entrer par effraction, dans une maison. De toute façon, peu importe le village ou la ville, c'était partout pareil. Les cambrioleurs faisaient plutôt ça à la tombée de la nuit, voir en pleine nuit tout simplement. Parce que bon, niveau discrétion on repassera hein. En plus, cette pauvre jeune femme n'avait pas franchement bien choisi sa cible. Il avait fallut qu'elle porte son choix sur la maison voisine d'un ancien militaire. Et à qui, par dessus le marché, il arrivait parfois d'aider la police dans son travail. Donc vraiment, ce n'était pas de chance pour elle. Et encore, elle avait de la chance que je ne sois pas du genre à lui bondir dessus et à la plaquer face contre terre, et à la maintenir dans cette position jusqu'à l'arrivée des flics. En même temps, ce n'était pas devant ma fille que je risquais de faire quoi que ce soit de ce genre, cela va s'en dire. Mais quand même, je n'étais pas loin d'appeler les flics. Même si je fis preuve d'ironie en lui proposant mon aide. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle acceptait cette aide. C'était donc une folle. Une véritable givrée !
Elle me demanda même carrément d'aller lui ouvrir la fenêtre, moi même. Mais oui bien sûr. J'allais l'aider à cambrioler une maison. D'autant plus que la personne qu'elle tentait de voler, était un homme vraiment sympathique. Oh oui et pendant que vous videz la maison de ce pauvre homme, je reste là à faire le guet. Le signal d'alarme sera : allez vous faire foutre. Ca vous convient comme ça ? Mon ton mordant n'admettait pas la moindre réplique de sa part alors que mon expression se fermait et que je faisais un pas vers elle. Mais je m'arrêtai dans mon élan quand je me rappelais que ma fille était toujours là. Et que je ne pouvais donc strictement rien faire d'autre que menacer, vocalement, cette folle.Je vais appeler les flics maintenant. Vous feriez peut-être mieux d'en profiter pour prendre la fuite, avant qu'ils n'arrivent. J'espère pour vous que c'était votre premier coup d'essai et que vous n'avez pas de casier judiciaire. Lâchai-je donc finalement, avant de glisser une main dans la poche de mon jean, pour en sortir mon téléphone, sans la quitter du regard.
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Quelqu'un qui allait pouvoir m'aider. Un peu de chance dans mon malheur. Ca arrivait à tout le monde d'oublier les clefs non ? Ce n'est qu'une fois la main sur le rebord de la fenêtre que je me dis que peut-être, il aurait été intelligent de ne pas mettre toutes les clefs sur le même trousseau. M'enfin, c'est trop tard. Et je m'imaginais mal, moi, Jalynn Morris me trimbaler avec quatorze trousseaux différents. Déjà avec un j'avais du mal, je ne préférais pas imaginer avec plus. Mais le voisin qui venait d'arriver allait pouvoir m'aider. Oui, évidemment. Intérieurement je souris. Extérieurement je souffre. Mes mains n'ont pas vraiment l'habitude de se retrouver dans cette position et mes bras me tire comme si je pesais un âne mort. Je décline son offre, jugeant qu'une chaise ne serait pas suffisante. Mais s'il avait un escabeau, je n'étais pas contre. Bon, mon idée ne semble pas lui parler puisqu'il ne bouge pas une oreille.
Hein ?! Je manque de tomber, encore, quand je l'entends me répondre. Son ton de voix est désagréable et trop menaçant. Non, je n'aimais pas ça. Pourquoi est-ce que je voudrais vider la maison de mon père ? Et où est-ce que je mettrais ses affaires sérieusement? Il avait pas vu l'état de mon appartement, celui-là. Je ne peux pas me permettre de tourner la tête sans quoi je me casserais la figure. "Mais de quoi ..." Mon pied cherche la rambarde et ne la trouve pas. Ok, pendue par les bras, le regard vissé par terre et le débardeur un peu trop remonté, je suis en mauvaise posture. "Mais de quoi tu parles ?!" Le sac à dos devient trop lourd et me tire vers l'arrière. Je ferme les yeux et saute d'un pas. Bon, ça va, c'était pas si haut, mais je me rattrape au buisson grimpant accolé à la façade. Pourquoi est-ce qu'il veut appeler les flics d'abord ? "Qu'est-ce que je voudrais aller piquer dans la maison du vieux sérieux ? Ses vieilles coupes de base-ball ? " Oui, j'aimais mon père. Presque autant que le gratin de macaroni. Je dégage le sac à dos d'une de mes épaules et ouvre la fermeture éclaire. De là, je farfouille un moment, me prenant pour Mary Poppins l'espace d'un instant. "Je veux lui rendre ça !" dis-je en brandissant la clé ou quoi que ce soit comme instrument de torture. Et lui dire que t'es la fille du vieux, ça te passe pas par l'esprit, débile ?
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Sujet: Re: Where are my keys ? Jalynn & Joe Mar 30 Déc - 0:09
Le pire dans tout ça, ce n'était même pas le fait qu'elle tentait d'entrer dans une maison, par effraction. Non, c'était bien le fait de le faire au grand jour et d'accepter l'aide d'un inconnu, comme si c'était tout à fait normal. 'Oh hey, je viens de tuer quelqu'un. Pourriez-vous m'aider à enterrer le corps dans mon jardin ?' 'Mais oui bien sûr ! c'est tout ce qu'il vous fallait ? Un coup de main pour nettoyer le sang peut-être ?'. Bref, gros n'importe quoi. Et elle avait l'air de trouver ça normal. Elle sortait tout droit d'un asile psychiatrique, non ? Parce que là, vraiment, c'était la seule hypothèse qui me venait en tête, pour expliquer pour quelle foutue raison, elle acceptait que je l'aide à entrer dans cette maison, par la fenêtre. Certaines personnes n'étaient vraiment pas finis ! Elle fini par retomber sur ses deux pieds et me faire face. Elle avait vraiment l'allure d'une folle en plus. Les fringues et les cheveux sans dessus dessous, après sa vaine tentative pour entrer par la fenêtre trop haute, d'une maison. Et quand elle tira son sac vers elle et l'ouvrit, je fis un pas en arrière, veillant également à être entre elle et la poussette de ma fille. Sait-on jamais, si elle sortait une arme à feu.
Mais ce n'était pas une arme à feu. C'était un outil. Mais un outil, ça pouvait tout à fait servir d'arme. Alors pour moi, ça ne changeait strictement rien à la situation. J'avais à faire à une folle dangereuse. Je ne changerais vraiment pas d'avis là dessus. J'étais si concentré sur son apparence de folle et sur l'arme qu'elle tenait dans la main, que je n'entendis absolument rien de ses mots. Je compris bien qu'il était question de rendre un truc. Mais j'étais incapable de croire un mot de ce qu'elle me racontait. J'ignorais totalement son lien de parenté avec le voisin. Je ne voyais qu'une tarée, avec une arme à la main. Quoi ? Parce que vous comptiez vous en prendre physiquement à lui, par dessus le marché ? Lâchai-je finalement, tandis que la colère commençait sérieusement à bouillonner dans mes veines. Désolé de vous décevoir, monsieur Morris s'est absenté. Il n'aura ainsi pas à croiser la route de la dangereuse folle que vous êtes. Conclus-je en composant enfin le numéro de la police, avant de porter le téléphone à mon oreille. Encore une fois sans la quitter du regard. Pour aviser si elle décidait finalement de fuir en courant. Ou de m'attaquer, aussi.
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Je ne vois même pas son mouvement de recul, trop concentrée à ouvrir le sac pour y extraire ce fichu outil. Si le vieux ne l'avait pas oublié dans le placard, tout ça ne serait pas arrivé. Je n'aurais pas oublié mes clefs à l'intérieur de chez moi parce que je n'aurais pas eu à sortir de chez moi. Et ce voisin, inconnu, mais trop agressif, ne serait pas venu me faire la morale alors que je tentais tant bien que mal d'ouvrir cette fichue fenêtre. Je ne sais pas si c'était lui le con ou moi que ne comprenais rien, mais le brun semblait ne rien comprendre à la vie. Ou tout du moins, à la situation. Je n'étais pas méchante, ni même souvent énervée. C'était rare quand j'élevais la voix et c'était encore plus rare quand je devenais violente. Dans mes mots ou dans mes gestes. Souvent, j'étais celle qui reste dans un coin, grogne son mécontentement et aboie sur les passants. Mais jamais je ne me serai permis de faire plus. Par contre, face à lui, je ne comprends plus rien. "Mais pourquoi j'attaquerai mon père ?!" dis-je en me prenant la tête entre les mains d'une façon tellement théâtrale que la scène devait être drôle du palier voisin. Et c'est dans ce mouvement que je manque de m'assommer avec l'instrument.
"T'appelle les flics sérieux ?" J'éclate de rire. Pas le genre de rire moqueur, mais plutôt le genre... inquiet. Monsieur Morris avait élevé cette dangereuse folle que j'étais et il avait eu vingt-cinq ans pour ce faire à l'idée que je n'étais pas normale. Pas méchante non plus, ça, il l'avait vu le jour où j'avais ramené une famille de raton laveur au milieu du salon. La boue est sûrement encore incrustée dans le tapis. "Pose le téléphone enfin, tu penses bien qu'ils vont pas se déplacer pour cette histoire" Là, je tentais de me rassurer. La clé levée vers son visage, je venais d'apercevoir la poussette. Euuuyh un enfant, il ne manquait plus que ça. Je me recule d'un pas, comme si m'approcher plus de lui et de ce bambin allait me rendre... faible. Je l'observais, son téléphone toujours à l'oreille et je priais pour que les flics à l'autre bout du fil ne décroche pas. Rêve toujours Mon père ne pouvait pas cacher une clef sous un pot de fleur, comme tous les gens normalement constitués franchement. Ca aurait éviter à son crazy de voisin de me retrouver à escalader la façade.
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Sujet: Re: Where are my keys ? Jalynn & Joe Mar 30 Déc - 13:13
Son père ? C'était son père ? Comment ça, son père !? Si c'était vraiment vrai de vrai, pourquoi est-ce qu'elle ne l'avait pas simplement dit plus tôt ? Et pourquoi, Diable, tentait-elle d'entrer dans la maison de son père, par la fenêtre !? Décidément, cette femme m'apparaissait de plus en plus comme une tarée échappée d'un asile. J'ignorais si elle se faisait suivre, mais je pouvais tout à fait lui conseiller mon psy. Psy qui, soit dit en passant, n'avait jamais réellement entendu le son de ma voix. M'enfin peu importe. Elle même serait peut-être un peu plus expansive. Cette folle qui faisait des trucs vraiment étranges et qui ne semblait pas trouver ça bizarre. Elle était inconsciente, voilà. Je grinçai des dents quand elle me demanda si je comptais vraiment appeler les flics. Elle avait encore un doute là dessus ? Mais finalement, je raccrochai. Je les rappellerais probablement, une fois que je serais parvenu à éclaircir toute cette histoire et à comprendre qui elle était vraiment. Si je pense qu'ils vont se déplacer en apprenant qu'une folle tente d'entrer par effraction, chez un pauvre homme ? Pour sûr que oui ! Et plus rapidement encore, si c'est moi qui passe ce coup de fil.
Puisque j'étais très lié à la police, pour des raisons évidentes. Non seulement parce que j'étais un ancien militaire très respecté. Mais également parce qu'il m'arrivait de travailler pour eux et avec eux. Il était donc évident que si je leur faisais part d'une telle chose, ils allaient tout simplement accourir. Je n'avais aucune raison de leur raconter des conneries et ils le savaient bien. Vous avez des papiers d'identité, pour me prouver que vous êtes bien la fille de Mr Morris ? Finis-je par lui demander en lui lançant un regard suspicieux. Mais je vous conseille de me les balancer. Ou de poser cet outil à terre, avant de faire un pas de plus vers nous. La prévins-je quand même, en désignant la clé qu'elle tenait en main. Il fallait quand même bien dire qu'elle avait tout d'une folle. Jusque dans son allure ! D'autant plus qu'elle tenait l'outil à hauteur de son visage. Comme si elle était sur le point de l'utiliser. Sur moi ou non, peu importait. Elle avait l'air dangereuse. Enfin plus folle que dangereuse, il est vrai. Mais quand même. Une folle, c'était vraiment trop imprévisible pour que je prenne le moindre risque.
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Il rangeait son téléphone. Enfin. Et il était aussi mécontent que moi quand j'avais finalement comprit qu'il n'allait pas m'aider à entrer. Je n'écoutais que la moitié de ce qu'il avait à me dire et plutôt que de l'entendre, je préférais camper sur ma position. Les flics ne viendraient pas. Un cambriolage en plein journée, dans une banlieue tranquille. Non. Et puis, je l'imaginais bien décrire le voleur au téléphone. "Elle est en short et en sandale. Non, elle n'a pas de casquette. Non, elle n'est vêtue tout en noir". En même temps, s'habiller en noir au milieu de la journée, alors qu'il faisait plus de vingt degré, il fallait être débile. "Mais c'est vous le fou enfin ! Vous m'attaquez alors que je veux rentrer chez moi."
La clé sortie, je la hissais devant mon visage. Certainement pas pour l'attaquer ou pour lui faire peur, mais bien pour prouver mes dires. Le bras tendu, le sac sur une épaule, même avec ça je n'aurais pas fait de mal à une mouche. Je finis par baisser mon "arme", préférant rire de la situation alors que le voisin semblait bien trop sérieux. Si j'avais des papiers, mais il se prenait pour qui, la police ? Je grimace avant de répondre "Evidemment que j'ai des papiers ! Vous croyez quoi franchement." En en plus de ça il continuait de me donner des ordres. "Ouais ouais, ça va. la prochaine fois que le vieux veut son engin, il viendra le chercher lui-même." J'hausse les épaules et jète l'outil à côté de moi. Manque de chance, je ne regarde pas où je le lance et le pot de fleur offert à la dernière fête des pères se retrouve éclater en mille morceaux. Je fouillais de nouveau dans mon sac, espérant trouver ces fichus papiers d'identités. Comme tout, comme toujours. "Bon écoutez, je les ai pas. Mais j'ai aussi oublié les clefs de la maison ET de mon appartement en même temps" J'avais un tas de merde dans ce sac trop lourd, mais rien dont j'avais réellement besoin maintenant.
"Quand est-ce qu'il est parti, vous l'avez vu ?" Parce que c'est lui qui avait le double de mon appartement et si je n'arrivais pas à rentrer dans cette maison, je ne pouvais pas rentrer chez moi. Je pensais une minute à partir chez un copain, dormir sur son canapé et piquer dans le contenu de son frigo. De mon sac, ma main ressort un paquet de gâteau entamé. Je croque un bout alors que mon regard se pose sur le gamin. Mon père devait être aux anges avec ce petit bout voisin. Je grimaçais, me rappelant la dernière fois que je l'ai vu. "Jalynn, quand est-ce que tu me ramènes un petit fils ?" Jamais était ma réponse et ensuite, je lui rappelais qu'il avait déjà une autre fille pour ça.
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Sujet: Re: Where are my keys ? Jalynn & Joe Dim 4 Jan - 13:42
C'était moi le fou dans cette histoire ? Mon avis sur cette fille était de plus en plus tranchant. Elle était givrée. Il fallait l'être pour oser vouloir entrer dans une maison par la fenêtre, en pleine journée, et faire mine de rien une fois qu'on l'avait surprit à le faire. Voir, accepter une aide extérieure. Franchement, est-ce que j'avais l'air d'un cambrioleur ? Pas plus qu'elle en tout cas. Vous m'excuserez, mais les gens normaux n'entrent pas chez eux par la fenêtre ! Et puis je ne vous ais jamais vu par ici alors j'ai comme un doute quant au fait que vous viviez là. Soit, je n'étais pas ici depuis bien longtemps non plus. Mais mon voisin, je l'avais vu bon nombre de fois quand même. Nos maisons étaient l'une à côté de l'autre alors difficile de faire autrement. Et cette nana là, je ne l'avais jamais aperçue dans le coin, depuis que je vivais là. Quoi qu'elle en dise. Mais si vraiment elle était sa fille, alors il y avait une probabilité, qu'elle dise vrai. Je n'étais quand même pas assez proche du voisin, pour connaître chacun des membres de sa famille, bien entendu. Je ne répondis rien alors qu'elle s'agaçait de tout ça. Nous étions deux comme ça !
Quand elle balança sèchement l'objet qui alla éclater un pot de fleurs, Jessica hurla dans sa poussette et ne tarda pas à être secouées de forts sanglots. Je pestai contre la jeune femme et fis le tour de la poussette pour rejoindre ma fille. Je me penchai vers elle et tentais désormais de la rassurer. Sans pour autant cesser de lancer quelques coups d'oeil en direction de la blonde. Ni papiers d'identité, ni clés. C'est fou ça, hein ? Demandai-je avec une certaine ironie, que je ne pris aucunement la peine de dissimuler. A quoi bon ? Nous n'étions plus à ça près. Ca va faire une bonne heure. Lui répondis-je en sortant finalement ma fille de sa poussette, pour tenter encore une fois de la calmer. Ca fonctionna tout de suite mieux. Truc de bébé ça, de n'être bien que dans les bras de ses parents. Vous devriez peut-être attendre sagement sur le perron. Je joignis un vague mouvement de menton pour désigner ledit perron de son père, à la parole.
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Jalynn P. Morris
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Sur le coup, j'avais eu envie de lui répondre que son doute était fondé. Je ne vivais pas ici, mais mon père oui. J'avais la fâcheuse habitude d'appeler toutes les maisons et appartement "chez moi". Chez ma mère, mon père, Andy, mes amis. Dans chaque maison je laissais quelques traces de mon passage. Un frigo vide, un peu de bazar, un vêtement oublié. Je n'avais jamais vu ce voisin. J'avais vu une femme. Une fois. En fauteuil roulant. Mon père ne m'avait rien raconté et je n'avais posé aucune question. Maintenant que je croisais / me faisait attaquer par cet homme, j'avais envie d'en apprendre d'avantage. Mais il était hors de question pour moi que je pose la moindre question. L'outil que j'avais jusqu'à présent dans les mains vole. Le bébé pleure. "flic du quartier hein ?" depuis quand surveillait-il les allés et venus chez mon père ? Au moins, dans le fond, il était sûrement en sécurité. Pas de risque qu'un cambrioleur passe cette alarme. "les gens rentrent par les fenêtres quand ils ont oublié leurs clefs, combien de fois ?" Je vais devoir me répéter encore plusieurs fois, il ne semble pas avoir saisi mon problème.
Le ton ironique qu'il employait me tuait. Et en plus il me traitait de menteuse ! Accroupie au sol, je me redresse, voyant l'homme s'occuper du gamin, tenter de le faire taire. Malgré ma question, je ne m'attendais pas à ce qu'il réponde. Mais finalement, assez poli pour ça, il me laissa entendre que le vieux était parti depuis une heure. Une heure, mais où est-ce qu'il a bien pu aller franchement. A son âge ! J'avais tendance à le vieillir réellement. La plupart des gens qui me côtoyaient et à qui je parlais de mon père imaginait un vieillard, croulant et peu débrouillard. Mais ce n'était pas le cas. Il était certes attaché à son fauteuil, sa télé et ses match de base-ball, il restait un bon bougre, apprécié de tous. Surtout de moi. Sans téléphone, je n'essayais même pas de demander de l'aide au voisin, de toute façon, mon père n'aurait pas le sien sur lui. Nous étions pareils. "Ouais, et perdre mon temps un peu plus, merci bien. Et puis, je n'ai pas besoin de baby-sitter, c'est gentil." Pas que mon programme de l'après-midi était chargé, mais je n'avais pas envie de poireauter ici le temps qu'il revienne de sa course. Au lieu de ça, j'accroche la bretelle de mon sac à la rambarde blanche et m'approche de la fenêtre. Je me dis que peut-être, je pourrais passer par la cuisine. Prévoyant mon prochain mouvement, je jetais des coups d'oeil, peu discrets, mais ça m'était égal, vers l'homme.
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Sujet: Re: Where are my keys ? Jalynn & Joe Lun 26 Jan - 17:01
Elle m'agaçait vraiment à contourner mes questions de la sorte, alors que je pensais avoir toutes les raisons du monde à me demander ce que, au juste, elle foutait là à tenter d'entrer par une fenêtre. N'importe qui se méfierait de quelqu'un faisant ça, n'est-ce pas ? Ca me semblait tout à fait légitime. Et je n'étais donc pas prêt à la laisser s'en tirer aussi simplement ! Quand bien même ça la dérangeait. Flic tout court, si on peut dire. Rétorquai-je avec un bref haussement d'épaules. Ouais, tout court, vu qu'il m'arrivait fréquemment de leur donner un petit coup de main. Ils faisaient appel à moi pour les nombreuses compétences que j'avais acquis en tant que militaire, au cours de mes nombreuses années de missions en tous genres, aux quatre coins du monde. Les gens normaux font plutôt appel à un serrurier. M'agaçai-je en ouvrant grand les yeux tant je commençais vraiment à me demander si elle n'était pas tout simplement stupide. Il fallait l'être pour ne pas au moins saisir l'étrangeté de la situation actuelle ! Si l'homme qui vivait là était vraiment son père, eh bien je pouvais dire qu'ils n'avaient rien à voir tous les deux; Lui était vraiment un type très charmant.
Je me retrouvai bientôt avec les deux bras occupés par la présence de ma fille contre moi. Que je tentais difficilement de calmer après qu'elle se soit mise à pleurer, à cause de l'autre folle dangereuse là. Je grinçai des dents quand la jeune femme sembla vouloir recommencer son intrusion dans la maison. Oh hey, vous êtes sérieuse là ? Vous savez très bien que je ne peux pas vous laisser rentrer là dedans, de cette façon ! M'agaçai-je plus encore, en faisant un pas dans sa direction. Malheureusement, je ne pouvais pas m'approcher davantage d'elle, puisque j'avais toujours ma fille dans mes bras et que je refusais de prendre le moindre risque qui pourrait éventuellement la mettre en danger. C'était tout simplement hors de question, bien entendu. Soit, la nana ne semblait pas super agressive non plus, une fois qu'elle avait cessé de brandir cet outil de malheur. Mais on ne savait jamais sur qui on tombait. Et j'étais du genre à préférer me montrer trop prudent, que de ne pas l'être assez et de le regretter vraiment très vite.
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HJ : vraiment désolée pour le temps de réponse. J'ai trop foiré là