La plus petite salle du complexe est presque vide. A croire que le cinéma n'est plus aussi romantique qu'il ne l'était auparavant. Myah le prouve bien, elle qui est venue seule, jeter du pop-corn sur les couples devant elle. En parlant de friandise, voilà que Wendy a envoyé son cher et tendre chercher un buritos, aah… ces envies de femmes enceinte ! Le film est bientôt fini, mais la salle est plongée dans le noir. Joshua a prévu toute une journée en compagnie de sa mignonne petite-amie, Maylee. Enfin, il n'avait pas prévu l'entrée de ces deux individus. Personne ne l'avait prévu. Un premier coup de feu est tiré, une lumière explose, mais le film continue. Myah tente de s'échapper, elle reçoit une première balle dans la jambe. Wendy, horrifiée, se retrouve à ses côtés. Les deux jeunes, Joshua et Maylee sont entraînés dans un coin de la salle, une arme braquée derrière leur tête.

La saint valentin était vraiment une soirée comme une autre pour Myah. Depuis qu’elle avait été trompée et trahit par l’amour, elle n’avait jamais réussit à reconstruire une relation stable… Pitoyable n’est ce pas ? Derrière son apparente grande gueule, la jeune femme  cachait une grande sensibilité qui l’empêchait parfois de se laisser complètement aller. C’est donc bel et bien seul que la jeune femme s’était rendue au cinéma ce soir. Elle n’était pas de garde et n’avait pas trouvé quelqu’un pour lui tenir compagnie aussi, elle s’était résignée à passer sa soirée en solitaire. Elle ne prêta même pas attention au film qu’elle allait voir. Blessée dans son orgueil, elle se concentra uniquement sur son popcorn et les couples qu’elle pourrait viser avec ce dernier. Installée au fond de la salle de cinéma, la brune avait une vue parfaite sur l’ensemble de la pièce. Elle avait ainsi remarqué ce couple d’adolescent fou amoureux qui sentait la guimauve à des kilomètres… Jamais cette relation ne tiendrait. Il y avait aussi cette femme enceinte et son mari. Priant pour qu’elle ne fasse pas un malaise au beau milieu de la séance, l’infirmière s’enfonça dans son siège en soupirant. La soirée s’annonçait très animée…

La séance commença, et la salle fut plongée dans la pénombre. Le film démarra et Myah tenta vainement de se concentrer sur ce dernier. Mais bien vite, elle fut déjà lasse de cette comédie romantique gnangnan. Elle s’amusa alors à jeter du popcorn sur le couple qui se trouvait à quelques rangées d’elle. Plus d’une fois elle atteignit son objectif avant de se cacher derrière son siège comme une salle gamine. Ce petit jeu dura quelques minutes jusqu’à ce que ce qui ressemblait à un coup de feu fût tiré. Une lumière explosa au plafond. Choquée, Myah avait brusquement sursauté, faisant tomber l’ensemble de ces friandises au sol. Le souffle court, elle aurait reconnu ce bruit entre mille, elle qui avait longtemps vécut dans les quartiers mal famés de la ville. Deux hommes pénétrèrent dans la salle de cinéma. Leur visage était masqué, et il était impossible de savoir quels étaient leurs intentions. Paniquée à l’idée de retrouver des personnes qu’elle avait pu croiser dans sa vie passée, Myah décida de s’enfuir le plus vite possible. Sur la pointe des pieds, elle se rapprocha de la sortie, mais c’était sans compter sur la vivacité d’un des assaillants. Pointant son arme sur elle, il tira. Le fer chaud de l’arme l’atteignit en plein jambe. Ne pouvant se taire face à la douleur, la jeune femme laissa échapper un cri, en sentant les larmes lui monter aux yeux. Elle n’avait jamais été touchée par une arme à feu jusqu’à présent, et elle se promit de ne plus jamais minimiser la douleur ressentie par ses patients à l’avenir. Si un avenir il lui restait…

Retrouvant rapidement ses réflexes d’infirmières, la jeune femme avait besoin de quelque chose pour lui servir de garrot pour faire cesser son hémorragie. Elle sentait un liquide chaud s’écouler de sa blessure. Elle était en train de perdre beaucoup de sang. Se retournant, elle constata que sa course l’avait conduite juste aux cotés de la femme enceinte qu’elle avait repéré plutôt. Elle était terrifiée, son visage était pâle et elle tremblait. Cette attaque surprise pouvait lui faire perdre tout ses moyens et inquiéter l’enfant qu’elle portait. « Hey, ça va aller, respirer profondément, penser au bébé… Je peux prendre votre écharpe ? Pour ma jambe. » Montrant du doigts sa plaie, l’infirmière avait chuchoté ses paroles afin de s’assurer que les deux tireurs ne l’entendent pas. Toutefois ils semblaient occupés ailleurs pour le moment. Esquissant un faible sourire envers la femme enceinte, elle espérait que celle-ci aurait assez de force pour réagir et préserver l’enfant qu’elle portait.

La douleur était vive et lancinante. Brûlante même. Respirant difficilement Myah ne viendrait plus jamais râler les patients qui réclamait sans cesse de la morphine. Inspirant et expirant en suivant un certain rythme, elle essayait de mettre les conseils qu’elle procurait au quotidien aux personnes dont elle devait s’occuper. Cela dit il y avait une sacrée différence entre vivre une blessure par balles et simplement assister une personne endurant la douleur. Serrant les poings et les dents, la brunette tâcha toutefois de faire le moins de bruit possible… Si elle se faisait encore remarquer, le tireur risquait de revenir vers elle et dans ce cas là, il y avait peu de chance pour qu’il la laisse en vie. Malgré tout, la jeune infirmière tentait de garder son sang froid, chose qui n’était pas forcément évident. Le coup de feu avait réveillée en elle des souvenirs amers qu’elle aurait largement préféré garder enfouie au plus profond d’elle-même. Expirant profondément, elle remarqua que ses mains tremblaient. Elle prie alors la décision de les plaquer aussi fort que possible sur sa plaie qui signait. Son action fut bien vite soutenue par la pression que la femme enceinte se mit à exercer une forte pression à l’aide de  son écharpe. Ses gestes étaient assurés, et Myah se demandait si elles étaient collègues à l’hôpital sans le savoir. « Ne vous inquiété pas pour moi et pour elles , elles vont bien et je vais bien j'ai simplement été surprise. ». Elles vont bien. Gosh cette femme portait non pas un mais deux bébés ! Il fallait vraiment éviter à tout prix qu’elle soit touchée par un de ces tireurs fous ! « Vous attendez des jumelles ?! ». Levant les yeux au ciel, la brunette maudissait le ciel d’avoir conduite cette pauvre femme dans ce cinéma précisément alors que deux pauvres cons avaient décidés de l’attaquer.

Remerciant la jeune femme par un faible sourire. Myah essayait de rester calme. Si elle n’avait pas été à terre, elle aurait certainement tenté d’aider les autres personnes qui l’entouraient. Mais clouée au sol, elle ne pouvait rien faire. Un des tireurs s’approcha de nouveau d’elles, conduisant un jeune homme non loin d’elle. Tremblant comme une feuille le gamin avait des larmes qui roulaient sur ses joues. La brunette le reconnut rapidement. Elle n’avait cessé de lui balancer du pop corn au début de la séance, jalousant cette amourette de jeunesse qu’elle avait connu et perdue… Culpabilisant, elle se reprit bien vite. Le jeune garçon se joignit aux deux demoiselles, sans doute trop terrifié pour rester seul. Recroquevillé sur lui-même, il ne cherchait pas à masquer sa peur. Chuchotant comme les deux femmes, il parvient malgré tout à s’exprimer « Qu'est ce qu'ils nous veulent... ».. Jetant un coup d’œil au dessus de son épaule, Myah s’appuya sur le siège qui était le plus proche d’elle, de façon à pouvoir faire face aux deux personnes qui l’accompagnerait dans cette  dure épreuve. Attrapant la main du jeune garçon, elle chercha à croiser son regard. « Comment tu t’appelles ? Moi c’est Myah. ». Myah infirmière particulièrement peu douée lorsqu’il s’agissait d’agir auprès d’enfant. Elle n’avait définitivement pas la fibre maternelle ou en tout les cas, elle refusait de l’activer. « Je ne sais pas… Je sais pas ce qu’ils veulent… Mais ça va aller okay ? T’en fais pas, tout se passera bien. ». Bien que cela puisse passer pour des promesses en l’air, la jeune  femme était sincère dans ses propos. Elle ne laisserait certainement pas un gamin et une femme enceinte crever sous ses yeux. Elle avait déjà une balle dans la jambe, si elle devait en prendre une de plus dans la tête ou dans la poitrine, elle était prête à le faire. Elle, elle n’avait plus de famille, plus d’attaches. Si elle disparaissait personne ne s’en rendrait compte.

La tension était palpable à l’intérieur de la salle. Pas un murmure ne se faisait entendre. Heureusement la salle était petite et peu fréquentée en cette soirée de Saint Valentin, toutefois, il avait fallut qu’un pauvre adolescent et une future mère de famille se trouvent piéger ici… Myah qui s’était amusée de leur présence jusqu’ici trouvait cela beaucoup moins drôle à présent. Le jeune adolescent avait rejoint les deux jeunes femmes et il semblait terrifié… D’où venait-il ? Qu’étudiait-il ? Il paraissait si jeune… Pas plus âgé que son propre frère à en juger par son visage juvénible. Soupirant face à cette situation impossible, la brune grimaça de douleur, lorsque la jeune femme retira son écharpe pour observer sa blessure. « Vous avez perdu pas mal de sang , mais sa devrait allez , ne vous inquiété pas je suis médecin et je saurai prendre soins de vous si tout cela se prolonge. ». Haussant un sourcil, l’infirmière détailla le visage de Wendy, cherchant à se souvenir d’elle… En vain. Apparemment, elles ne s’étaient jamais croisées à l’hôpital. «  Prenez ceci , cela n'est peut-être pas de la morphine , mais elle pourra vous soulager un peu. ». Elle lui tendit une gélule ainsi qu’une petite bouteille d’eau. Myah la remercia par un sourire, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait ingérer, mais Wendy était médecin, elle pouvait lui faire confiance. Avalant le médicament, la jeune femme en profita pour boire un peu d’eau, elle avait étrangement soif. Rendant la bouteille à Wendy, elle la remercia à nouveau. Bizarrement dans ce genre de situation, les individus avaient tendance à se serrer les coudes, contrairement au reste de l’année.

Le jeune garçon tremblait toujours aussi Myah attrapa sa main et tenta de le rassurer de son mieux. Il avoua se prénommer Joshua, avant de se taire à nouveau. Plus loin les deux malfrats étaient en train de discuter. Oui mais de quoi ? De la marche à suivre ? De ce qu’il allait faire de leurs otages ? Myah tenta de lancer un regard vers eux, mais sa blessure la ramena bien vite à la réalité, elle n’était pas en mesure de faire ce qu’elle souhaitait. Joshua lui en revanche était libre de ses mouvements. Se déplaçant discrètement pour se positionner devant les deux jeunes femmes, il planta son regard dans le leur, avant d’affirmer avec détermination : « Vous inquiétez pas, je vais vous protéger et vos enfants aussi.».. Myah eut brusquement l’envie de rire. C’était la nervosité et le pseudo courage de l’adolescent qui l’amusait. Il tremblait comme une feuille mais était prêt à les protéger, c’était chou. « Regardez moi ce héros ! Toi t’es jeune et t’as toute la vie devant, la jolie dame ici est enceinte. Moi, moi j’ai déjà une balle dans la jambe, une de plus ou une de mois… Je suis plus à ça prêt. ». Appuyant sa tête sur les sièges qui se trouvaient derrière elle, la brunette n’avait pas remarqué que les deux hommes avaient cessés de discuter et qu’ils s’approchaient à présent des trois otages.

Citation :

Pardon pour ce gros caca...

les deux individus se mettent à discuter dans un coin. l'un semble ne pas être confiant et peureux, l'autre est entrain de le remettre en place et de le secouer psychologiquement. il lui fait un geste de la main attendant le mouvement de tête du second. il se met à marcher droit vers Joshua l'attrapant par les vêtements. 'fouille dans les poches des deux gonzesses. n'essaye de m'arnaquer sinon je lui fais exploser la cervelle.' dit-il en posant l'arme sur la tête de Wendy. le deuxième s'approche de Myah et pose son pieds sur la blessure de la demoiselle. chose qui le fait rire. la cruauté a parfois aucune limite. 'c'est si bon d'entendre le cri d'une femme. lève-toi et va me chercher un truc à bouffer, je crève la dalle. si tu ne veux pas prendre une deuxième balle dans la jambe, je te conseilles de te dépêcher.'

Il y à peine quelques secondes, je venais de reprendre un peu de confiance et je tenté de me montrer fort et digne pour protéger ses deux femmes, qui sont avec moi. Mais ma confiance en moi ne dura pas longtemps, lorsque l'un des preneur d'otage se dirige sur moi, je me remis à trembler et à paniquer. Il me prend par mon tee-shirt et me soulève comme si je ne pesé rien du tout. J'essayais de me débattre. - Mais lâcher moi sale con !! il lâche mon vêtement en me disant de fouiller les poches des femmes avec moi. Je ne voulais pas être leurs complice, je ne voulais pas faire ça, mais l'homme met une arme sur la tempe de wendy. Certes, je ne voulais pas fouillé dans leurs poches, mais je voulais encore moins qu'elle se fasse tuer à cause de moi. Je regarde les femmes, je cherche leurs regard, elle me font un signe de tête pour me dire qu'elles étaient ok. Alors, je me baisse et prend dans leurs poche ce qu'elles avaient, portable, petite monnaie, elles n'avaient pas grand chose. Une fois cela fait, je donne à l'homme les deux portables et 10 euros. Il me demande aussi ce que j'ai dans mes poches, en prenant mon téléphone, j'appuie vite fait sur le numéro des urgences pour appeler les flics. Je n'ai pas réfléchie, j'ai pensé faire ce qu'il y avait de mieux, en me disant que les flics sont surement au courant de la prise d'otage et qu'il pourront comme ça écouter ce qu'il se passe ici, pour nous aider au mieux. Je lui donne mon téléphone, écran caché, pour qu'il ne voit rien et les 2 euros qu'il me restait des popcorns de cet après-midi. J'ironise – c'est pas avec nous que vous allez être riche ! L'autre homme se mit à appuyer avec son pied sur la blessure de myah. Je ne peux pas laisser faire ça, c'est impossible. Tant pis, je me lance, je fonce sur le mec et le bouscule. - Mais vous êtes taré !! arrêter ! Je ne sais pas vraiment ce qui m'avait pris, j'en payerais peut-être les conséquence et tout à coup l'adrénaline retombe et je pris peur à nouveau. Je m’assoit près de myah et la regarde – vous allez bien ?

En moins de dix secondes, la situation déjà peu confortable dans laquelle se trouvait les trois individus évolua de nouveau. Les deux hommes qui s’étaient éloignés pour discuter, et avaient visiblement décidés de la suite de leur prise d’otage. S’avançant vers les trois otages, l’un d’eux attrapa le jeune Joshua par le col de son t-shirt avant de lui ordonner de fouiller les poches des deux jeunes femmes. Arquant un sourcil, Myah estimait que ce n’était pas elle qui détenait le plus gros butin. Qu’avait-elle dans ses poches ? Le peu de monnaie qui lui restait après avoir acheté son ticket et son popcorn pour la séance, peut être un préservatif… Et encore. Toutefois, elle ne s’opposa nullement à ce que Joshua la fouille, lorsque le bandit pointa son flingue sur Wendy. Ces types n’avaient aucune morale, aucune pitié. Fallait tomber bien bas pour s’en prendre à une femme enceinte… Rageant intérieurement, la jeune femme ne dit pourtant rien, contrairement à son habitude. Elle n’était pour le moment pas en position de faire quoique ce soit. Joshua se débattit un instant, avant de finalement se résoudre à fouiller les poches des deux jeunes femmes. Remettant son maigre butin dans les mains de l’homme, il précisa qu’avec ça il ne risquait pas de devenir riche. Sa réflexion arracha un sourire à la brune qui ne put s’empêcher d’en rajouter une couche. « Ca valait bien le coup de faire une prise d’otage hein ? Vous allez finir à peine plus riche que ce que vous étiez, et en taule en plus de ça. ». Le second homme ne dut pas apprécier sa remarque, ou il était tout simplement violent de nature puisqu’il n’hésita pas une seconde à appuyer sur la blessure de la jeune pour l’entendre crier. Il ajouta qu’il avait faim et qu’elle ferait mieux d’aller lui chercher un truc à grignoter si elle ne voulait pas se retrouver avec une seconde balle dans la jambe. Sa vue était brouillée par les larmes qui lui étaient montées aux yeux. La douleur était à la limite de la faire craquer, mais il était hors de question qu’elle se laisse rabaisser ainsi. Il voulait un truc à bouffer, fort bien elle pourrait toujours se débrouiller pour cracher dedans, rouler les friandises par terre ou trouver autre chose pour se venger.

S’appuyant sur ce qui l’entourait, Myah parvient à se relever. Elle ne s’appuya pas sur sa jambe blessée pour ne pas faire plus de dégât. Croisant le regard de Wendy dans sa démarche, elle remarqua que la femme était plus pâle qu’avant. Putain… Elle était enceinte et si elle ne sortait pas rapidement ici, son corps risquait de ne pas supporter le pression à laquelle il était soumis. Alors qu’elle s’apprêtait à prendre la parole, elle vit Joshua foncer sur l’homme qui avait appuyé sur sa blessure. Toutefois cet élan fut de courte durée et rapidement l’adolescent revient auprès de la brune pour savoir si elle allait. S’appuyant sur le jeune homme pour trouver un semblant d’équilibre, elle le força à croiser son regard. « T’es malade ou quoi ? Tu veux tous nous faire tuer. Que tu sois suicidaire c’est pas mon problème mais t’es pas tout seul ici, je te rappelle que Wendy est enceinte ! ». Etait ce l’adrénaline de sa jeunesse, sa totale inconsciente ou son envie de jouer les héros qui l’avait conduit à se conduire ainsi, elle n’en savait rien. Mais il devait être conscient qu’il n’était pas le seul à être dans la merde ici. Se retournant vers le type qui tenait Wendy, elle essaya une approche. Lui il ne faisait que suivre les ordres de l’autre visiblement. Il n’avait encore presque rien fait comparé à son complice qui lui avait déjà mis une balle dans la jambe. « Sérieusement, vous vous avoir la mort de cette femme et des jumelles qu’elle porte sur la conscience ? Vous savez très bien que les flics vont rapidement être au courant de cette prise d’otage… Vous comptez sortir comment d’ici hein ? C’est une salle de ciné, il y a pas cinquante sorties. Si vous partez pas maintenant vous allez être pris au piège. ». Face à la pâleur inquiétant de Wendy, Myah attrapa la bouteille d’eau qu’elle avait utilisée un peu plutôt. La tendant à la femme enceinte pour qu’elle se désaltère un peu, l’homme ne s’opposa pas à cette approche pacifiste… Mais quand serait-il de son compère que Joshua avait bousculé ? Pourrait-il lui faire entendre raison ?

Loin d'eux l'idée de se faire de l'argent grâce à cette prise d'otage, les malfaiteurs souhaitaient surtout faire passer un message. Que tous les habitants de la ville se souviennent que le bonheur est éphémère et que la sécurité n'existe pas. En récupérant le maigre butin que Joshua avait rassemblé, le malfrat repéra quelques paroles venant d'un des téléphones. Il fouilla les trois téléphones et jeta celui en communication pour le fracasser plus loin. "Tu me prends vraiment pour un con ?!" Là, il s'approcha de Joshua, l'attrapa par le col et lui mit un coup de crosse dans la figure. Nez en sang, il poussa le jeune garçon au sol entre les sièges. "Ce n'est pas de l'argent qu'on veut et vous allez vous rester à votre place si vous ne voulez pas finir à la morgue" Il crache vers les deux femmes en attendant les prochains ordres de son patron.

Les flics avait décroché à mon appel et ils essayaient d'établir une communication, on entendait leurs voix au loin. Je regrettait d'avoir oublier de baisser le son du portable. J'avais l'habitude de le mettre à fond lorsque j'écoute de la musique. D'ailleurs mes mamans me disent toujours de baisser le son, prétextant que je peux devenir sourd à force d'écouter de la musique trop forte. L'homme essayait donc de trouver le portable allumé, et finit par trouver le miens. Furieux, il l'explosa par terre. La première chose à laquelle j'ai pensé, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je me disait que maman allez me tuer si elle apprenait que mon portable est littéralement explosé. Perdue dans mes pensés je ne le voit même pas arrivé vers moi. Puis soudain, je sent qu'il m'attrape par le col et puis... une douleur immense dans le visage, je suis projeté sur le sol, entre les sièges. Tout est noir, pendant 5 secondes j'ai du perdre conscience, tout tourné autour de moi, j'ouvre les yeux au moment ou je touche le sol. J'ai extrêmement mal au nez, je pose mes mains dessus, elles deviennent tout rouge par le sang qui coulait. Je crois qu'il m'a explosé le nez, je saigne, j'ai mal, mes larmes coules sans pouvoir les contrôler. Je ne pense à présent qu'à une seule chose : mes mamans, j'aimerais être à la maison avec elle, j'aimerais les revoir, j'ai peur de mourir ici, dans ce cinéma. Je ne bouge plus, je lance juste un regard noir à cet homme qui vient de me frapper et cracher aux visages de ces deux femmes. Mon sang coulé sur mon tee-shirt, sur le sol, la douleur ne s'estomper pas et les larmes continuer de couler également. Je ne savais plus quoi faire pour essayer de nous sortir de là... Combien de temps allons nous rester ici, si ce n'est pas de l'argent qu'ils veulent alors que veulent-ils ? nous tuer ? Est-ce qu'on sortira d'ici vivant ? "Mamans... j'ai peur..." dis-je dans ma tête, j'avais besoin d'elles, je me demandait si elles étaient au courant de la prise d'otages ? Surement... puisque Constance est dans la police et elle sait que je devait être au cinéma à cet heure ci.

L’atmosphère était terriblement tendue dans la salle de cinéma. C’était un véritable film d’horreur qui se jouaient devant les spectateurs. Des coups de feu, une prise d’otage… Qu’est ce qui les attendait d’autres ? Une balle dans la jambe, Myah perdait encore beaucoup de sang. Habituellement ce genre de blessure n’était pas mortelle, mais si elle restait ici trop longtemps, sans aucun soin… La plaie pouvait s’infecter, elle pouvait perdre son sang… Un tas de possibilités était envisageable, mais aucune ne semblait fort réjouissante. Que ce soit pour elle, comme pour Wendy, la situation était critique. La future maman était pâle et tremblante. Malgré tous ses efforts pour monter à quel point, elle était forte, sans corps lui craquait sous la pression. La brunette lui tendit la bouteille d’eau, afin qu’elle puisse se désaltérer un peu. Ce ne lui ferait probablement pas grand-chose, mais elle ne pouvait rien lui offrir de mieux. Alors que les choses semblaient s’être calmées, tout bascula à nouveau. Joshua avait tenté d’alerter les autorités avec son téléphone, mais malheureusement, les deux hommes n’étaient pas aussi stupides qu’ils en avaient l’air… Lorsqu’il réalisa la supercherie, le plus violent des deux, asséna un coup de crosse à Joshua qui se mit à saigner du nez. L’homme le poussa ensuite, ce qui le rapprocha de l’infirmière. Balançant l’écharpe déjà pleine de sang qu’elle avait appuyé sur son genou plutôt. « Appuies ça sur ton nez crétin. Et chopes une aspirine dans le sac de Wendy… ». Elle aurait pu lui remettre le nez en place, mais l’idée ne semblait mauvaise. Avec le sang qu’elle avait perdu, la tête commençait à lui tourner.

Réfléchissant aussi vite que lui permettait sa condition actuelle, la belle cherchait un moyen de calmer le jeu. Ces mecs là ne rigolaient pas. Elle avait rencontré pire que ça dans sa vie, toutefois, elle était parfaitement consciente qu’il ne valait mieux pas les provoquer… Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait. Mordant sa lèvre inférieure, la jeune s’appuya sur ce qui l’entourait pour respirer doucement. Finalement prise d’une inspiration soudaine, la jeune femme déboutonna son jean, elle ne pouvait pas garder ses vêtements plein de sang sur elle, et elle pourrait s’en servir pour stopper son hémorragie. Avec lenteur et difficulté, elle retira son jean, dévoilant ses sous vêtements par la même occasion. Elle avait été un pro dans le métier, se montrer nue était devenue une habitude au fil du temps. « Faites pas cette tête messieurs, vous avez jamais vu une fille à poil ou quoi ? ». Nouant son jean autour de sa jambe, elle serra le garrot aussi fort que possible pour faire cesser l’écoulement de sang. Elle jouait avec le feu en dévoilant ses jambes, ces types lui avaient collés une balle dans la jambe, ils n’hésiteraient sans doute pas à abuser d’elle. Mais au moins… S’ils s’en prenaient à elle, ils ne toucheraient pas aux autres.