Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants...

Saddie Lowndes. Ce prénom résonne et tambourine dans sa tête depuis six ans. Depuis six ans, Ackerley ne cesse d'aimer cette femme au grand cœur, cette femme si douce, si attendrissante qui donne tellement aux autres et qui ne veut que le bien autour d'elle. Six ans qu'il ne vit que pour elle et ses beaux yeux. Qu'est-ce que cela pouvait être long six ans avec la même personne, non ? Surtout la première, mais ce n'était pas ce que pensait le jeune homme. N'ayant connu que cette dernière il ne pouvait croire qu'une autre femme lui était destiné. Il était persuadé qu'elle était la bonne et que rien ni personne ne pourrait se mettre en travers de leur chemin ou de leur bonheur.
Ils se sont rencontrés à l'Université, Saddie était en première année de psychologie, Ackerley lui entamait sa quatrième année en droit pour devenir juge, un rêve qu'il s'était promis de réaliser. Il était très connu dans l'institut et pratiquement aimé de tous. A chaque arrivée de nouveaux étudiants, le jeune homme avait dans l’obligeance de faire visiter et d'accompagner un ou une élève. Une obligeance mais aussi un devoir et une envie, il s'était lui-même proposé pour ce rôle. C'est donc là qu'il a vu pour la première fois la femme qu'il finira par épouser. Nouvelle, esseulée et perdue par l'agitation excessive et extrême des premiers jours universitaires, il avait aidé Saddie pour se repérer en lui faisant promettre qu'au moindre soucis, à la moindre question il était disponible à tout moment. Il a tout de suite été très attentionné, très gentil et très à l'écoute.
Les choses se sont déroulés très vite après cette première rencontre. Un coup de foudre s'est imposé à eux. Ils sont finir par sortir ensemble, être un couple avec des fleurs et des chocolats. Un amour fusionnel, sans dispute, avec des sourires, des fou rires, des câlins. Un amour sincère comme il en existe pas deux sur terre. Un an après le début de leur relation tout deux décident d'emménager ensemble, ici à New-York. Ackerley avait fini ses études, il était diplômé et était désormais un vrai juge des enfants, Saddie quant à elle continuait toujours son cycle pour devenir psychologue. Cela faisait maintenant deux ans qu'ils vivaient un amour parfait. Deux ans c'était une belle date pour une demande en mariage. Le jeune homme l'avait invité dans un restaurant pour un dîner ultra romantique. Posant un genou au sol sous les yeux ébahis de sa dulcinée. « Saddie, ça fait deux ans maintenant que nous sommes heureux ensemble. Notre petite vie dans notre appartement new-yorkais est merveilleuse. Pour rien au monde je ne voudrais en changer. Je t’aime de tout mon être et de toutes mes forces. C’est pourquoi aujourd’hui, Saddie Lowndes je te demande si tu veux bien devenir ma femme ? » C'était typique d'un film à l'américaine, tout était présent, le décor, la musique, le repas, les chandelles et la bague. Saddie accepta avec plaisir, ferveur et amour.

T'essayes de m'faire du mal ? Sois pas ridicule t'en es même pas cap.

Six ans qu'ils étaient ensemble, quatre ans qu'ils étaient mariés. Le bonheur parfait non? Sans réellement savoir pourquoi les conditions dans lesquelles vivaient désormais Saddie et Ackerley n'étaient plus exactement comme au début de leur idylle. Rien a changé mais tout est différent. L'amour est toujours présent du moins pour le jeune homme mais les disputent vont bon train, ils ne cessent de se crier dessus pour un oui ou pour un non, ils n'arrivent plus à communiquer, n'arrivent même plus à se regarder. Où est l'étincelle qui brillait dans leurs yeux lorsqu'ils s'observaient? Où est la flamme qui émanait de leur cœurs à l'unisson? Où est l'amour qui débordait? C'est comme cela que s'envole les sentiments, les années de bonheur? Sans que l'on ne se rende compte de rien. La vie est une belle pourriture, vous ne trouvez pas? Saddie était sur le pas de la porte, valise à ses pieds, prête à déguerpir, prête à filer sans qu'ils n'aient pu discuter de tout cela. Elle fuyait plutôt que de se battre pour eux. Elle s'en allait, prendre l'air selon ses dires. Dans sa ville natale à Sunset Dream, endroit que connaissait Ackerley pour y avoir déjà été avec elle rencontrer sa famille. Famille justement qu'elle compte rejoindre pour s'éloigner.
[...]
Voilà deux mois qu'elle est partie, qu'elle n'est plus là. Il n'a aucun signe d'elle si ce n'est quelques coups de fil, quelques messages. Ackerley se remettait beaucoup en question depuis son départ. Était-elle faite pour lui? Après tout il n'avait connu qu'elle, elle était la seule.  Peut-être qu'elle avait raison après tout de partir, ils n'étaient pas fait l'un pour l'autre... En réalité, le jeune homme était totalement déchu, perdu. Il ne savait quoi penser de tout cela. Ils n'avaient aucunement discutés. Cela ne pouvait se terminer ainsi. Ackerley se devait d'avoir des explications, des raisons de son départ précipité, une nouvelle chance aussi peut-être? De nature calme pourtant depuis il n'arrivait à rien, il ne pensait qu'à Saddie. Que faisait-elle? Avec qui était-elle? Est-ce qu'il lui manquait autant qu'elle lui manque? Pleurait-elle ou riait-elle? Ses réponses à ses questions ne tardèrent pas à arriver.
C'était là, dans sa boîte aux lettres. Leur boîte aux lettres. Mme et Mr Wane. Dans cette enveloppe, cette grande enveloppe que se trouvait des papiers. Ces fameux papiers que tout le monde redoutait. Saddie demandait le divorce et le monde d'Ackerley s'effondra littéralement. Il laissa tomber les papiers à ses pieds, prenant son visage entre ses mains. Il ne pleurera pas, il n'était pas du genre à pleurer. Il était fort, il prenait sur lui-même, il prenait toujours sur lui-même et puis il craquerait. Plus tard. Un jour. Cela ne pouvait se dérouler et se finir comme ça, sur un coup de tête sans avoir parler du problème. De leur problème, parce que bien sûr il y en avait. Saddie n'avait même pas essayé de réparer les pots cassés, de se redonner une chance. Non elle avait décidé toute seule de ce choix, il n'était pas d'accord et il n'avait pas l'intention de signer. Alors il décida de partir de New-York, un temps pour aller là où elle se trouvait à Sunset Dream. Parce qu'il ne pouvait en autre autrement.
[...]
Ackerley était là. Devant sa porte. Les papiers dans une main, ses clés de voiture dans l'autre, un sac-à-dos à sur son épaule, attendant qu'on daigne lui ouvrir la porte. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, on pouvait l'entendre jusque l'autre bout de la rue tellement son pouls et son sang pulsait à l'intérieur de ses veines. Il avait peur de retrouver un autre homme derrière la porte, il avait peur de la revoir, de plonger son regard dans le sien. Il avait peur de la perdre.
Le cliquetis de la porte le prévint qu'une personne l'ouvrit. Premier soupir discret de soulagement, c'était elle et non un homme. Sa surprise se lisait sur son fasciés. Ackerley releva alors les papiers du divorce face à elle. « Le divorce Saddie ? C’est ça ta réponse ? » Les choses sérieuses venaient à l'instant de commencer...

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Ackerley Lachlan Wane est né il y a 28 ans. Le 29 juillet plus précisément. D'une union entre sa mère Lizzie et son père Jonathan. Il a un grand frère de 3 ans son aîné et une petite sœur qui a désormais 24 ans. Sa famille a toujours vécu à New-York, sa mère est archéologue et son père est architecte. Ils ont toujours été très proches et très famille. Ses parents ont toujours été derrière lui pour le rêve qu'il entreprenait, juge des enfants. Depuis qu'il l'est ils n'en sont que plus fiers et heureux pour lui. Ils se voient et se réunissent souvent pour les fêtes de fin d'années et le jeune homme déjeune quotidiennement avec sa sœur, sa moitié, sa protégée, sa meilleure amie. Ackerley a toujours été d'accord avec les choix de sa sœur, elle a entamé des études pour devenir un grand chef étoilé, elle adore cuisiner et elle met tellement de passion, d'ardeur et tout son temps et son amour dans ses plats qu'elle ne pouvait être ailleurs que dans cette branche là. Son frère et sa sœur ont toujours appréciés Saddie, Ackerley n'a prévenu personne de sa décision de divorcer, préférant les mettre à l'écart de leurs soucis personnels. Il ne voudrait pas qu'ils débarquent eux aussi pour se mêler de ce qui ne les regardent pas.