Jessica avait beau toujours avoir sa mère, je me sentais quand même comme un père célibataire. Parce qu'elle ne s'occupait pas du tout d'elle. Elle préférait s'enfoncer chaque jour un peu plus dans la dépression qui la rongeait depuis de nombreux mois maintenant. Soit, à côté de ça, j'avais quand même la chance d'avoir Olivia pour m'aider et m'épauler dans toutes les épreuves de la vie et dans l'éducation de ma fille. Heureusement que je l'avais quand même. Sans elle, il était certain que je ne serais pas encore en train d'avancer à l'heure d'aujourd'hui. Elle était vraiment mon tout. La femme que j'aimais et aimerais toujours malgré notre différence d'âge et les conditions de notre rencontre. J'étais terriblement heureux de l'avoir et je savais d'ors et déjà que je ne pourrais jamais plus m'en passer. Je ne voulais pas même l'essayer, juste pour voir. Je connaissais d'avance le résultat !

Malheureusement, avec son emploi du temps et le fait que Laurie était toujours là dans les parages, on ne pouvait pas se voir aussi souvent qu'on le souhaitait. Et du coup, la plupart du temps, je m'ennuyais pas mal. Comme ce jour là où je me retrouvais finalement seul avec ma fille. Je ne voulais pas qu'on reste enfermés tous les deux. Elle méritait quand même mieux qu'une vie de ce genre, avec une mère dépressive et un père qui peinait à se remettre d'un choc post-traumatique du à la guerre. Je décidai donc de sortir avec elle, et d'aller au restaurant en sa compagnie. Soit, elle n'allait pas manger réellement. Eventuellement je pourrais lui donner un peu de ce qu'il y aurait dans mon assiette. Enfin pour l'heure, il faudrait surtout que, maintenant que j'étais installé à une table, l'on m'apporte une chaise haute pour elle. En espérait qu'ils en aient, bien sûr. Mais selon toute logique, oui.
realised by morphine.

J'étais toujours très heureux de pouvoir sortir un peu avec ma fille. Soit, elle n'était encore qu'un bébé dans le fond. Donc, pas même encore en âge d'aller jouer avec les autres enfants sur les toboggans et tout ça. Mais c'était le simple fait de pouvoir me promener en sa compagnie, qui me plaisait tant. Et puis j'éprouvais quand même une certaine fierté à m'afficher ainsi avec ma fille. J'étais fier d'être père. Fier d'être son père. Elle était vraiment belle et très vive. En même temps, sans vouloir me vanter, elle me ressemblait. Bon ok, ça faisait très vantard. Mais j'étais heureux qu'elle ne ressemble pas à sa mère, aussi jolie soit-elle. Parce que j'aurais préféré que sa mère, ce soit Olivia. Et non pas Laurie. Bref, je venais d'entrer dans ce petit restaurant où une serveuse vint rapidement s'occuper de nous. Je répondis à son bonjour avant de sourire quand elle s'adressa à ma fille. Elle devait aimer les enfants ! Voir un peu plus que ça vu qu'elle eut même la gentillesse de revenir avec un jouet pour Jessica. « Oh merci, c'est vraiment gentil ! » Déclarai-je en posant ma fille dans sa chaise haute. Je pris le soin de l'attacher avant de pousser le hochet vers elle. Elle affichait déjà un grand sourire alors qu'elle secouait le jouet et tapait sur sa petite tablette, avec. « Vous attendez un enfant ... ? » Demandai-je à la jeune femme en la voyant passer une main sur son ventre. Je priais pour ne pas avoir fait une connerie en posant une telle question.
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Il n'était pas rare que les gens -les femmes plus particulièrement- m'arrêtent sur ma route pour s'extasier devant ma fille. Pas uniquement parce qu'elle était incroyablement mignonne et tout ça, j'en étais bien conscient. Mais aussi et surtout parce qu'elle n'était encore qu'une toute petite enfant. Et qu'il était vraiment facile de s'extasier là dessus. Et puis voir un père tout seul avec son enfant, c'était très rare, il est vrai. Ca attirait donc plus facilement l'attention des gens, je m'en étais bien rendu compte. Et c'était donc actuellement l'attention d'une jeune serveuse qui était portée sur ma fille et moi même. Je souriais en apprenant qu'elle était enceinte de cinq mois. Soit, elle avait un petit ventre qui commençait à se dessiner. Mais j'aurais eus l'air bien con si j'avais posé la question et appris que ça n'avait rien à voir avec une grossesse. « Jessica. » Lui répondis-je avec un petit sourire. « Je n'ai pas choisis le prénom. J'étais absent quand elle est née. J'aurais préféré un truc plus original ... » Précisai-je ensuite en faisant un peu la moue, regard posé sur ma fille. J'aurais préféré Lola, Lily, Marina ... Quelque chose de plus doux et d'un peu plus rare en soit. « Et vous, vous avez choisi le prénom ? »
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