Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine]
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Saddie Lowndes-Wane
bienvenue à sunset dream
Le chemin qui mène à l’autre est quelquefois semé d’embûches, seul maître « Temps » permet de dissiper le doute et vaincre les obstacles.
« Le mariage, c'est un joli voyage en gondole sous les ponts de Venise, puis après quelques années à avoir bien ramé et galéré, chacun des deux époux rentre à la nage en pleurant chez ses parents. »
« C’est quand on plonge dans le malheur qu’on se rend compte qu’on était dans le bonheur sans le savoir. »
« couches changées » : 143 « âge » : 24 ans
Sujet: Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine] Lun 19 Jan - 20:30
Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ?
Saddie Lowndes-Wane & Josephine-Ether A. Clarks
Voilà que j’étais de retour à Sunset Dream. Le retour avait été assez mouvementé entre les fêtes de fin d’année, l’annonce à mes parents que je voulais prendre un appartement, vivre ici et en plus divorcer et sans oublier l’arrivée de mon très cher mari en ville, je ne savais plus vraiment où j’en étais. Je pensais que ma visite chez le médecin allait simplement me confirmer que j’étais extrêmement stressée. Je m’étais levée assez tôt ce matin, le rendez-vous que j’avais pris était prévu pour 8h30. Pourquoi j’avais pris un rendez-vous chez le médecin ? J’avais d’inhabituels maux de tête qui se transformaient en migraine, en plus de ça une douleur au ventre qui faisait un mal de chien et pour couronner le tout, des nausées. J’en allais jusqu’à vomir. Autant le dire chez moi ce n’était pas habituel. Et puis si je contaminais mes patients après tout ? Ce n’était pas envisageable, comprenez maintenant pourquoi j’ai pris ce fameux rendez-vous.
Il était déjà 8h, j’avais eu à peine le temps de boire mon café que je quittais déjà l’appartement. Munis de mon sac à main, vêtu d’une petite robe blanche à fleur, je me dirigeais maintenant vers la ville de Santa Barbara. On aurait pu croire que j’allais au boulot puisque je me rendais justement à l’hôpital, là où j’exerce en tant que psychologue, mais non ! Pas cette fois, c’était mon jour de congés et heureusement, je crois que je n’aurais pas pu tenir une seconde de plus dans cet état.
J’arrivais alors dans une salle d’attente légèrement remplis. Je pris place à côté d’une jeune femme à la chevelure doré, légèrement rousse. Je lui dit un léger sourire « Bonjour.. » ajoutais-je poliment. Je pense que le médecin allait être en retard vu le nombre de personne qui patientait déjà-là. Les minutes défilèrent, je me rendis bien vite compte qu’en effet, le docteur avait du retard. La jeune femme assise à côté de moi semblait tout comme moi devenir impatiente. Je l’observais du coin de l’œil en me pinçant les lèvres et roulant les yeux. Impatiente, je tapotais même mes doigts sur mes cuisses. « Excusez-moi ? » La jeune demoiselle me répondit alors, j’enchainais « Vous aviez rendez-vous pour qu’elle heure ? Vous attendez depuis longtemps ? » Je ne lui avait pas vraiment laissé le temps de répondre, j’étais assez impatiente et je détestais attendre. De plus ma douleur était insupportable j’avais besoin de parler et de savoir ce qu’il m’arrivait. Je pensais bien que j’allais surement ennuyer la jeune femme avec ma parlotte et mes questions, mais quand je m’ennuis je peux être une vraie pipelette. Dommage, c’était tombée sur elle.
crackle bones
Josephine-Ether A. Clarks
bienvenue à sunset dream
Je ris. Je ris pour oublier l'importance que vous accordez à ce qu'il y ait une raison à cela.
« couches changées » : 236 « âge » : 19 ans
Sujet: Re: Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine] Mer 21 Jan - 18:30
Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ?
Ft. Saddie Lownder Wane
Je me réveille avec une nausée incroyable. Je me lève, me dirige d'une démarche hésitante à la salle de bain. Après m'être passée un coup d'eau glacée sur le visage, je jette un coup d'oeil à mon reflet dans le miroir. Mon teint pâle. Mes traits tirés. Les cernes noires sous mes yeux. Autant dire que je suis d'une beauté à couper le souffle. Je manque éclater de rire devant ce spectacle lamentable mais la douleur m'en empêche. Je me courbe en deux, inspire lentement. Seul le tic tac de la pendule rompt le silence environnant. Il est six heures et demie. J'ai cours à huit heures, mais je ne me sens vraiment pas d'y aller dans cet état-là. Je n'ai jamais aimé rater les cours, surtout quand j'ai Mr Fray en première heure. Je baisse la tête pour observer mon ventre, je pense à la petite chose qui pousse dedans et me fait si mal, mais qu'au fond je désire tellement. "On ne pourra pas dire que je n'ai pas fait de concession". Je retourne dans ma chambre et attrape les premiers vêtements qui me tombent sous la main. Ma jupe à bleuets et un haut noir. Un coup de brosse dans les cheveux et je file sur l'ordinateur pour chercher le numéro de l'hôpital de Santa Barbara. La secrétaire réussit à me caser entre deux rendez-vous grâce à l'ingénieux sens de l'organisation qu'ont toutes les secrétaires.
Je me coulisse à la cuisine pour chiper une pomme et laisser un mot pour ma soeur. Nina avait été tellement gentille de m'accueillir, alors que je ne peux pas franchement l'aider dans la vie de tous les jours. Enfin. Ce n'est pas ma faute si j'ignore tout du fonctionnement d'une machine à laver, si je fais brûler les plats et le linge que je repasse et que je casse les assiettes qui me tombent entre les mains. Reste le ménage mais je déteste ça. Et puis je suis souvent trop fatiguée. Nina ne pourra que me féliciter d'avoir pris l'initiative d'un rendez-vous à l'hôpital pour obtenir enfin quelque chose pour aller mieux. La première fois que la douleur avait été aussi forte, je m'étais traînée jusqu'à la pharmacie de la maison pour récupérer tous les antidouleurs qu'elle contenait. Ma soeur m'avait arrêtée juste avant que je n'avale le premier cachet. Les femmes enceintes ne peuvent décidément rien prendre.
Lorsque j'arrive à l'hôpital, le secrétaire à l'accueil me redirige vers une salle d'attente à l'intérieure de laquelle tout est blanc, que ce soit les murs, le sol ou les sièges. Il y a déjà trois personnes à qui j'adresse un petit signe de tête en guise de bonjour. La femme fait sembler de ne pas me voir et son fils l'imite, quant au vieux monsieur il est trop absorber par son journal pour daigner m'accorder un regard. Je m'assois en lissant ma jupe, légèrement froissée. L'attente commence et très vite l'ennui s'installe. La nausée est passée mais je ne me sens pas mieux pour autant. Je regrette de n'avoir pas pris un livre, même si je n'aurais pas pu me concentrer. Quelques personnes entrent mais peu en ressortent. Dans le premier cas, une jeune femme brune prend place à côté de moi. « Bonjour.. » Je lui souris. "Bonjour." Elle a un joli sourire, un joli visage et une jolie robe. Je me souviens qu'observer les gens à la dérobée n'est pas très poli et détourne la tête. Un ange passe. Je me concentre sur mon souffle pour ne pas perdre patience, me lever et forcer la porte de l'un des cabinets pour réclamer un cachet. « Excusez-moi ? » Je me tourne vers la jeune femme à mes côtés. « Vous aviez rendez-vous pour quelle heure ? Vous attendez depuis longtemps ? » Je la regarde fixement, un peu étonnée qu'elle m'adresse la parole, mais au fond parler me fait du bien. C'est toujours mieux que de compter les carreaux blancs sur le sol. "J'avais rendez-vous à huit heures dix mais... il y a du retard." Elle semblait aussi impatientée que moi. Elle était un peu pâle aussi. "Vous n'avez pas l'air très bien..." Phrase stupide, j'en conviens, on vient rarement à l'hôpital en pleine forme. J'ai surtout envie de continuer à discuter pour tromper l'attente.
Dernière édition par Josephine-Ether A. Clarks le Ven 20 Fév - 12:57, édité 1 fois
Saddie Lowndes-Wane
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Sujet: Re: Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine] Lun 26 Jan - 20:07
Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ?
Saddie Lowndes-Wane & Josephine-Ether A. Clarks
Je ne m'étais pas levée ce matin-là en très bonne état. Des nausées, une mal de chien au ventre. Toutes les possibilités étaient envisageable, une indigestion, une gastro ou une grippe, toute sorte de maladie. Un de mes patients avait très bien pu me refiler tout ça ou même un passant dans la rue, tout était possible. J'avais pris rendez-vous chez le médecin et m'y était rendue. Pâlotte j'étais entré dans le cabinet ou deux ou trois personnes patientaient déjà. J'avais spontanément adressé la parole à ma voisine de chaise à la chevelure d'or. Une fois que j'avais ouvert la bouche, elle avait semblée surprise de me voir lui parler. N'avait-elle pas l'habitude de croiser des bavarde dans mon genre ? J'avoue que de parler aux inconnues c'était un peu ma spécialité. J'adorais analyser les gens tout en leur faisant la conversation. C'était le métier de psychologue qui ressortait de lui-même. Je n'y pouvait rien, il était ancré en moi. La jeune femme m'avait tout simplement répondu par un bonjour à son tour et une fois que je lui ai posé la question « Vous aviez rendez-vous pour qu’elle heure ? Vous attendez depuis longtemps ? », elle m'avait gentiment dit que son rendez-vous était pour huit heure dix en ajoutant qu'il y avait du retard. En effet, il y avait du retard, j'avais a cette annonce alors hoché la tête et arqué un léger sourire. Visiblement elle semblait penser la même chose que moi. Les médecins de cet endroit avait pas mal de retard. Soudain je fut tout bonnement coupé de mes pensées quand j'entendis un « Vous n'avez pas l'air très bien... » Je fronçais alors automatiquement les sourcils en me demandant quelle tête je pouvais bien avoir. Toutes sorte de questions m'envahissaient, pourquoi m'avait-elle dit ça ? Est-ce que j'avais vraiment l'air si affreuse que ça ? En fait je pense qu'a cet instant précis je ressemblais plus précisément à un zombie qu'à une jeune psychologue. Je mis alors une main automatiquement sur mon ventre comme pour faire un symbole de ma douleur, une description « Hum.. en effet, j'ai du manger quelque chose de pas frais ou attraper une bonne gastro... J'ai des douleurs difficilement supportable au niveau du ventre et de nombreuses nausées... » répondais-je d'une simplicité et pureté détonante. Je jetais à nouveau un œil à côté de moi, croisant le regard de ma voisine aux yeux curieux. Puis je remarquais soudainement qu'elle n'avait elle non plus pas l'air au top de sa forme. « Vous n'avez pas l'air très bien non plus... ? » Elle semblait être une femme à la peau blanche de nature, mais là c'était vraiment impréssionnant et je me demandais vraiment si elle n'allait pas faire un malaise d'une minute à l'autre. Je posais alors automatiquement une main sur son épaule. Oui... c'était tout moi ça.. Je n'avais pas peur du contact et parfois je ne me rendais pas compte que les gens n'appréciait pas forcément ça. « Vous voulez un peu d'eau... ? » J'en oubliais presque mon mal personnel. C'était surement pour tout ce genre de petite choses que j'avais choisis de faire une carrière de psychologue. Aider les gens c'était moi et ça faisait parti de mon métier.
crackle bones
Spoiler:
Pffffff c'est pas top désolée
Josephine-Ether A. Clarks
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Je ris. Je ris pour oublier l'importance que vous accordez à ce qu'il y ait une raison à cela.
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Sujet: Re: Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine] Sam 31 Jan - 14:51
Mes proches ne sont pas souvent tendres lorsqu'on leur demandaient leur avis sur mon caractère. " Josephine ? Une gamine. Capricieuse et irresponsable." Généralement ma mère ajoutait en soupirant, un tout petit soupir étouffé "Nous l'avons trop gâtée." Constat qui me donne plus envie de rire que de pleurer, j'avoue. Ils m'aiment comme je suis après tout. On ne peut pas dire que je me soucie beaucoup de l'opinion des autres. Ce qui n'empêche pas que je me soucie d'eux. Je peux me reconnaître beaucoup de défaut - sans les prendre très au sérieux - mais je ne suis pas négligente.Lorsque j'ai vu la jolie jeune femme brune assise à côté de moi dans la salle d'attente qui souhaitait apparemment discuter, ce fut comme si elle n'était plus une inconnue, un visage anonyme parmi les autres maladifs. C'est comme si je la connaissais depuis très longtemps. Elle a l'air souffrante. Pour poursuivre la discussion, je lance quelque chose dans le genre "vous n'avez pas l'air très bien", avant de me rendre compte que c'est complètement stupide et pas forcément bien placé. La jeune femme ne paraît pas s'en offusquer, alors je ne m'en préoccupe pas plus. C'était une phrase de convenance, parce qu'elle ne paraît vraiment pas se sentir bien, et puis si je peux faire quelque chose pour l'aider... Vous voyez, je ne suis pas si égoïste que ça.Elle pose une main sur son ventre et je crois comprendre immédiatement l'origine de son mal. Oh. Nous sommes dans le même bateau. « Hum.. en effet, j'ai du manger quelque chose de pas frais ou attraper une bonne gastro... J'ai des douleurs difficilement supportable au niveau du ventre et de nombreuses nausées... » À ces mots, je me sens rougir légèrement parce que ce que je croyais avoir deviné n'est que le fruit de mon imagination. Sa facilité de parole est agréable. Je ne me doutais pas qu'elle me parlerait là, comme ça, de ce qu'elle ressent. Je ne sais pas si je l'aurai fait à sa place. Sa dernière phrase me ramène un mois en arrière, et sans réfléchir je commente "Oh, moi aussi j'avais les mêmes symptômes avant de découvrir que..." Là je m'arrête. Parce que ce souvenir est douloureux. Il y a un mois seulement, j'étais nauséeuse et persuadée qu'Hilary Adams avait du me filer ses microbes à force de m'éternuer dessus en cours. Je ne m'étais pas douté une seconde que ça venait de bien autre chose avant qu'une amie soulève la possibilité. J'ai envie de pleurer. Qu'est-ce que j'étais innocente alors... Deuxième raison pour laquelle je me tais, un spasme me tort le ventre soudain et la douleur est beaucoup trop forte pour pouvoir continuer à parler. J'écarquille grand les yeux. Calme-toi. Je regarde le carrelage. Concentre-toi juste sur ça. Le carrelage. Mon souffle un peu rapide. Ne pense pas que tu as mal. « Vous n'avez pas l'air très bien non plus... ? » Je sens la main de ma voisine se poser sur mon épaule. Son geste me fait monter les larmes aux yeux. Elle est tellement gentille... Elle me fait penser à ma maman. C'est ma maman qui devrait être là et me soutenir, pas une presque inconnue. Sauf qu'il y a peu de chance pour que ma mère vienne un jour me soutenir pour mon choix, et que peut-être que je ne la reverrai jamais. Je ravale un gros sanglot en chassant l'image de ma mère, en essayant d'effacer toutes mes pensées. Le carrelage tellement blanc. Le bruit de ma respiration. La chaleur de sa main à travers le tissus de mon tee-shirt. La douleur s'apaise peu à peu. « Vous voulez un peu d'eau... ? » Je tourne de nouveau la tête vers ma voisine, avec encore cette envie de pleurer, mais de reconnaissance. "Merci... ça va aller. Merci." Je lui adresse un petit sourire. "Je m'appelle Josephine-Ether." Je ne sais pas pourquoi je le dis. J'ai envie de lui faire confiance, de faire sa connaissance.
Spoiler:
Moi j'aime beaucoup ta manière d'écrire...
Dernière édition par Josephine-Ether A. Clarks le Ven 20 Fév - 12:56, édité 2 fois
Saddie Lowndes-Wane
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Sujet: Re: Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine] Jeu 19 Fév - 0:07
Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ?
Saddie Lowndes-Wane & Josephine-Ether A. Clarks
Ma vie était actuellement partagée entre l'arrivée de mon mari en ville et le fait que je couche avec une connaissance d'enfance. Un ami ? Je ne savait plus vraiment ce qu'il était pour moi. Ce que je ressentais pour cet homme, pour ces deux hommes. J'étais perdue et aujourd'hui complètement malade. Ma vie n'était qu'un pittoresque fiasco ! J'avais pris ce rendez-vous chez ce médecin sans vraiment imaginer ce qui m'attendais vraiment. J'étais à mile lieu de la situation. J'avais passé le pas de cette porte dans un esprit assez fuyant, je n'avais pas envie d'avoir ce rendez-vous, de savoir quelle maladie m'avait contaminée. J'avais alors engendré la conversation avec cette jeune demoiselle qui semblait douce, gentille et sensible. Elle m'avait fait remarquer que je n'avais pas l'air très bien. Je lui avait alors expliqué qu'en effet je ne me sentais pas très bien, que j'avais du manger quelque chose de mauvais ou simplement chopper une gastro ou quelques chose du genre. C'est alors qu'elle me répondit « Oh, moi aussi j'avais les mêmes symptômes avant de découvrir que... Je la sentit légèrement rougir au vue de mes paroles, me demandant ce qui pouvait bien lui arriver. Je me questionnais alors là dessus. Je vit qu'elle avait changé de respiration et devenait un peu plus inquiète, je décidais de m'arrêter sur la question. Elle fixait le carrelage? Je lui avais alors retourné la situation et dit qu'elle n'avait pas l'air très bien non plus. Et je lui avais alors demandé si elle ne voulait pas un peu d'eau. Je sentais qu'elle n'était vraiment pas bien, peut être sur le point de verser quelques larmes. Je me dis alors tout à coups que je ne devais pas tenter de jouer les psy et que toutes les personnes n'étaient pas mes patients, que je n'avais pas un devoir obligatoire d'exercer mes fonctions sur chaque personnes que je croisais. Après avoir laissé supposé qu'elle n'avait pas l'air très bien non plus, je lui avais alors proposé de l'eau en déposant ma main sur son épaule d'un air amicale. Elle m'avait alors répondu Merci... ça va aller. Merci.. Je me sentais à présent assez mal. Je n'avais fait qu'entretenir le mal qui rongeais cette petite. Je fis couper de mes pensées quand elle ajouta Je m'appelle Josephine-Ether Je regardais alors de nouveau la jeune femme et affichait un léger sourire « Enchantée Joséphine. Moi c'est Saddie. » Je ne pris pas la peine de lui donner mon nom de famille. C'était un peu compliqué, j'étais en instance de divorce, je portais toujours le nom de mon mari et j'avais tellement l'habitude de le dire à la suite de mon nom. Avant c'était avec fierté que je faisais ça, mais aujourd'hui un peu plus avec gêne.
Soudainement je repensais à ce que Josephine m'avait dit auparavant. Sa phrase concernant ce qu'elle avait découvert. Une grave maladie ? Non, cette jeune fille ne semblait pas souffrir d'une grave maladie. Derrière cette légère inquiétude on sentait quand même de la joie de vivre, de l'envie. Qu'est ce qui peut engendrer un mal de ventre ? Mon dieu... une femme enceinte ?! Je réalisais alors ce qu'elle avait insinué juste avant. J'écarquillais alors les yeux. J'avais un bon sens de l'observation. « Excusez-moi, c'est peut être inconvenu mais...» Je baissais alors la tête et la voix en chuchotant pour ne pas que les personnes curieuses autour de nous n'entendent. «Vous êtes enceinte ? » demandais-je curieusement d'un ton légèrement grave. Soudain mon coeur fit un tour sur lui même et j'haussais la voix malgré moi, inquiète, ne me rendant pas compte que je criais presque, choquée « OH MON DIEU ! Vous pensez que JE suis enceinte ???! » J'avais fait le rapprochement de toute cette situation en un rien de temps. Il se pouvait que je le sois. Je ne le croirais pas si c'est ce que le médecin allait m'annoncer juste après. Mais il était vraiment possible que je le sois. Je restais alors-là assise à côté de cette femme, choquée par ce qu'elle venait de supposer et que j'avais alors aussitôt deviné.
crackle bones
Spoiler:
ça va alors si tu aimes bien =) Désolée pour le temps d'attente !
Josephine-Ether A. Clarks
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Je ris. Je ris pour oublier l'importance que vous accordez à ce qu'il y ait une raison à cela.
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Sujet: Re: Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine] Ven 20 Fév - 12:52
Il paraît que c'est moins rare que ce que l'on croit, de tomber enceinte à dix-neuf ans. Seulement on n'en parle pas. Les gens ont l'air de trouver ça honteux. Quand j'ai appris que ça m'arrivais, à moi, réellement, je ne l'ai pas cru. Personne ne peut y croire. Je ne réalisais pas. Je trouvais ça mignon, un bébé, mais je n'ai pas pensé une seconde que j'allais en avoir un sur les bras dans quelques mois. Et puis j'en ai parlé à mes parents, et ils m'ont fait redescendre sur terre. Je doutais, je ne savais plus quoi faire. Ma mère me soufflait de sa voix mielleuse : ne t'en fais pas, nous allons arranger ça, tu vas aller à l'hôpital, c'est rien du tout, juste une petite opération... Je me suis braquée. J'ai fugué, parce que pour une fois je ne voulais pas faire ce qu'on me disait. Parce qu'au fond j'aimais déjà terriblement cette petite chose. Voilà où ça m'a menée. Dans cette salle d'attente trop pleine, trop lumineuse, trop blanche, avec une nausée incroyable un matin de cours. Si quelqu'un m'avait prédit cette scène il y a quelques mois, je lui aurai ri au nez. C'est tellement invraisemblable. Heureusement qu'il y a cette jeune femme assise à côté de moi qui a entamé la conversation. Après quelques phrases échangées je lui fais déjà entièrement confiance et lui donne mon prénom. « Enchantée Josephine. Moi c'est Saddie. » Je lui souris. Elle utilise un de mes nombreux diminutifs et ça me plaît. « Enchantée. Saddie, c'est joli... » Je crois me rappeler avoir appelé une de mes poupées ainsi lorsque j'étais petite. Je m'absorbe dans ce souvenir, en oubliant la phrase malheureuse que j'ai dit un peu plus tôt... Pas ma jolie voisine. Elle se penche vers moi et murmure « Excusez-moi, c'est peut être inconvenu mais... Vous êtes enceinte ? » Tu aurais mieux fait de te taire. Je suis pétrifiée. Je n'aime pas en parler. Au départ je prenais ça à la légère mais maintenant... Saddie a les yeux écarquillés. Je ne lui ai pas dit mon âge mais elle doit se douter que je ne suis même pas majeure. Alors je me sens rougir, je baisse les yeux et trèès lentement, je hoche la tête. C'est dit. Mais elle ne s'arrête pas là. Je vois son visage changer soudain d'expression ; elle a l'air inquiète. Choquée. Est-ce qu'elle va me faire la morale ? Ca n'a pas l'air son genre, je ne peux pas m'être trompée, c'est quelqu'un de bien, elle ne va pas me faire ça... « OH MON DIEU ! Vous pensez que JE suis enceinte ???! » Pour le coup, c'est moi qui suis choquée. C'est tellement... direct. Je ne sais pas quoi lui dire, elle paraît affolée. D'une toute petite voix je bredouille « Non... je ne sais pas... enfin je veux dire... je ne connais pas votre vie mais... j'ai juste dit... que moi aussi j'étais comme ça avant de découvrir... » Je n'ai pas envie de dire le mot, pas là, pas à voix haute. Elle sait. « Vous seule devez le savoir... vous allez bien ? » Question superflue, non elle n'a pas l'air bien. Complètement perdue, paniquée. Ca doit être complètement inattendu, ou alors c'est la pire chose qui puisse lui arriver. Peut être est-elle dans une situation difficile elle aussi. Peut être qu'elle ne pensait pas avoir d'enfants, peut être qu'elle n'en veut pas, peut être qu'elle est seule. Je pense au nombre de bébés qui naissent chaque minute dans le monde et je me demande combien étaient voulus. Je regarde Saddie, attendant sa prochaine réaction.
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Sujet: Re: Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine]
Pourquoi les médecins sont-ils toujours en retard ? [Josephine]