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 On se rend compte souvent trop tard que le temps perdu est difficilement rattrapable.

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Mycah-Ilena S. Wilson
Mycah-Ilena S. Wilson
bienvenue à sunset dream
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La vie lui a déjà appris que les moments de bonheur peuvent se payer au prix fort et il en a retenu la leçon. Depuis six ans l'existence est à nouveau douce, mais il sait que cela peut s'arrêter n'importe quand. Le problème avec le bonheur c'est qu'on s'y habitue vite.

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On s'est tous posé la question au moins une fois : Si on nous donnait la chance de revenir en arrière, que changerions-nous dans notre vie? Si c'était à refaire,quelles erreurs tenterions-nous de corriger? Quelles douleur,quel remords,quel regret choisirons-nous d'effacer? Oserions-nous vraiment donner un sens nouveau à notre existence? Mais pour devenir quoi? Pour aller où? Et avec qui?

« couches changées » : 15
« âge » : vingt-sept ans

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MessageSujet: On se rend compte souvent trop tard que le temps perdu est difficilement rattrapable.    On se rend compte souvent trop tard que le temps perdu est difficilement rattrapable.  EmptyMar 10 Fév - 21:39



L'avenir, n'est jamais comme on l'avait imaginé.
ft. Dylan-Skÿe & Mycah-Ilena.


A bien y réfléchir, je n'étais plus certaine que ma venue soit une si bonne idée que ça. Après tout ce temps loin l'une de l'autre, après tellement de différents, je doutais que cela serve à quelque chose mais, je devais au moins essayer. J'en voulais tellement à ma mère de n'avoir jamais essayé de s'en sortir, d'arranger les choses, de redevenir une femme forte que je ne comptais pas suivre ses traces. Mon père ne savait pas pour la mort d'Alex et c'était bien mieux ainsi. Pour lui, pour nous, pour tout ce pourquoi on travaillait dur. Il serait surement venu à l'enterrement et Dylan ne se serait surement pas retenu pour lui dire tout ce qu'elle pensait de lui et je voulais éviter ce bain de sang que je voyais se profiler. Je connaissais assez bien Dylan pour savoir qu'elle ne laisserait jamais tomber. Elle ferait tout son possible pour le mettre en prison, l'envoyer croupir derrière les barreaux pour le restant de ses jours et je ne pouvais la laisser faire. C'était bien la seule chose sur laquelle je n'étais pas prête de céder. Je continuerais à le protéger comme je le faisais depuis des années maintenant. Ma relation avec ma sœur - si elle venait à s'arranger - n'y changerait rien. Un coup frappé à la porte me sortit de ma rêverie. La nounou venait d'arriver. Lui laissant quelques consignes, je partais de chez moi, mon sac à la main. Mon arrivée à Sunset Dream n'avait été que le début, le plus dur restait encore à venir et connaissant ma sœur, elle ne me rendrait pas la tâche facile, pour ne pas dire impossible. Trouver son adresse n'avait pas été très difficile et je m'étais assurée de la trouver seule chez elle avant de me lancer. Elle ne bossait pas aujourd'hui, c'était donc le jour parfait pour nos retrouvailles. Ou pas. Les prochaines heures seraient décisives ou les prochaines secondes si notre entrevue venait à se terminer par une porte claquer à la figure. On était sœurs et pourtant tout nous séparait. Nos vies, notre travail, nos attentes. Absolument tout. Et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir que les choses se soient détériorées de la sorte. Je pouvais parfaitement comprendre ce qu'elle ressentait mais, ce qui me mettait hors de moi c'est que Dylan ne prenait même pas la peine de comprendre mon point de vue. Lui en avais-je seulement laissé l'occasion ? Mais, il avait fallu faire un choix lorsque notre vie de famille était devenue un enfer et je n'avais pas envie de ramasser ma mère à la petite cuillère ou à la supplier d'arrêter de se détruire. C'était sa vie, sa décision et je n'avais pas tenu à être spectatrice de ses derniers déboires. Le pire était arrivé et encore une fois, j'avais refusé d'assister à l'enterrement de cette femme qui m'avait déçu plus d'une fois par  le passé.  Arrivée devant la maison de Dylan, je ne pu que remarquer les couleurs fraîches qui leur ressemblaient tellement. Ce n'était plus le moment de reculer et je n'étais pas du genre à fuir. J'étais venue ici dans un but bien précis et je comptais bien aller jusqu'au bout. Je sonnais à la porte, attendant que ma sœur n'ouvre la porte. J'imaginais déjà sa tête lorsqu'elle me trouvera en face d'elle. J'étais surement la dernière personne au monde qu'elle avait envie de voir, surtout après le dispute qu'on avait eu avant son départ. Encore aujourd'hui, je ne comprenais pas pourquoi elle avait tellement tenu à se liguer contre nous. Sa décision de devenir flic était déjà assez incompréhensible mais, il avait fallu qu'elle se mette en tête de nuire à notre père. Je tentais de chasser ces idées de mon esprit, ce n'était pas le plus important à cet instant précis.  

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D.Dylan-Skÿe Wilson
D.Dylan-Skÿe Wilson
bienvenue à sunset dream
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« Le temps passe, les choses changent, mais au fond on oublie rien, on sourit en disant que tout va bien... »
On la connaît tous, cette solitude qui nous mine parfois. Qui sabote notre sommeil ou pourrit nos petits matins. C'est la tristesse du premier jour d'école. C'est lorsqu'il embrasse une fille plus belle dans la cour du lycée. C'est Orly ou la gare de l'Est à la fin d'un amour. C'est l'enfant qu'on ne fera jamais ensemble. C'est quelquefois moi. C'est quelquefois vous. Mais il suffit parfois d'une rencontre
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« couches changées » : 385
« multi-comptes » : Birdie-Reeley
« âge » : vingt-quatre ans.

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MessageSujet: Re: On se rend compte souvent trop tard que le temps perdu est difficilement rattrapable.    On se rend compte souvent trop tard que le temps perdu est difficilement rattrapable.  EmptyMer 11 Fév - 13:49

Mycah && Dylan
moi je ne "tourne pas les pages", je déteste cette expression simpliste. je n'oublie rien. je ne zappes pas, je ne renouvelle pas ma vie comme si rien n'avait existé. elle est un fil continu que je tisse. je ne gomme personne, je suis faite de tous mes souvenirs, de mes amours. je suis un patchwork vivant des moments de vie. je suis faite des autres, pour les autres et chacun m'a construite ou meurtrie. je ne tourne pas les pages, je les écris.

il ne fait même pas jour que je suis déjà entrain de tourner dans mon lit. Declan est déjà partit. il devait se lever tôt pour une affaire. interdiction d'aller au travail pour moi. de toute façon même si j'aurais pû y aller, je serais partit après lui. je n'arrive plus la première au bureau. je fais en sorte d'arriver dans les dernières. pas parce que j'aime être pile à l'heure. non j'essaye juste d'arriver après lui pour ne pas me retrouver toute seule au commissariat avec lui. il est dans l'un des premiers. avant j'avais l'habitude d'en faire partit. comme ça je pouvais tranquillement boire mon café en lisant mon dossier en cours. « tu ne viens pas demain. jour de congés et ne cherche pas à négocier. ça marche pas. tu as besoin de repos. » les mots de mon chef hier. moi qui l'avait évité, il avait fait en sorte de me parler. j'avais cru qu'il allait vouloir que je vienne dans son bureau. mais non, ça avait été devant tout le monde et ça n'avait rien de personnel. rien qui nous concerner. une semaine que je passais des heures et des heures au commissariat à essayer de classer une affaire. je dormais très peu, passer parfois des nuits à continuer sans fermer les yeux. il ne voulait pas que je vienne demain pour que je me repose. comme si j'allais pouvoir le faire. dormir est pas une chose que j'aime faire. je ne traine jamais sous les couettes. j'aime faire quelque chose. j'aime être en action. même s'il ne voulait pas que je négocie, je ne pouvais pas rester sans essayer. « mais... mais je peux pas. je suis sur une affaire. » qui ne tente rien, n'a rien. je ne suis pas une femme au foyer. je ne suis pas du genre à rester à la maison à faire du ménage ou autre chose. trop calme. « t'inquiète pas pour ça, je prendrais ta place. n'essaye même pas de te pointer. » j'ai pas essayer de négocier encore. j'avais rendu les armes. la maison était tellement calme. aucun bruit. aucun son. rien. le seul bruit que je peux faire, c'est le bruit de mes pas sur le sol. qu'est-ce que je vais pouvoir faire de ma journée ? je n'ai rien à faire. je me décide à aller courir un peu. ça ferait passer une heure ou deux. rien de mieux pour ne pas penser à une journée qui s'annonce calme et ennuyante. j'enfile une tenue de sport et sort dans la fraicheur du matin. je commence par des petits foulées. rien de bien méchant. ça fait longtemps que je n'ai pas couru. je ne sais pas si je pourrais tenir tant que ça. mais plus je cours, plus je sens que je peux aller loin. le vent dans mes cheveux, mon souffle régulier. je ne fais pas vraiment de sport n'ayant pas vraiment le temps cependant mon métier est du sport à lui-même. je ne m'assoies que très rarement. quand je le fais, c'est au dernier moment et c'est pour remplir des dossiers. les supérieurs ont besoin de rapport. c'est la seule chose que je déteste dans mon job. je déteste écrire ou trouver des phrases qui fassent bonne impression. c'est du blabla qui ne sert pas à grand chose au final. après une bonne heure à courir, je reviens à la maison. je file directement sous la douche. je laisse l'eau chaude coulée sur mon corps afin de dégraisser ma peau. je dois dire qu'après une bonne course, on se sent bien. je sors de la salle de bain et file à la cuisine. je vais prendre un bon déjeuner. un déjeuner copieux et où je serais assise. je me sers un grand verre de jus de fruit, une tasse de café et une bonne pile de pancakes que je trouve dans le frigo et que je réchauffe. je suis une nullité en cuisine. incapable de faire à manger. c'est Declan qui a du les faire. il sait que je reste la journée à la maison et il connait mes talents de cuisinière. par contre, je dois dire que c'est un véritable délice avec du sirop d'érable dessus. je me régale et les dévore comme un ogre. j'aurais aimé apprendre à cuisiner avec maman. j'aurais aimé qu'elle m'apprenne à faire des gâteaux, des cookies, des pancakes. avec la drogue et l'alcool, elle était incapable de tenir debout. elle ne se rappelait de rien. elle ne se rappelait même plus de mon prénom en m'appelant par un 'toi'. c'était horrible de se dire que sa mère était incapable de vous considérez comme sa fille. c'était l'une des choses les plus durs que je pouvais supporter. cependant, il y avait un responsable à cette vie. le paternel avait fait en sorte de gâcher ma vie, de gâcher la vie de notre famille. il était l'horreur, le diable en personne. je n'arrive même pas à imaginer que ma grande sœur puisse l'idolâtrer, puisse être à ses côtés en sachant tout ce qu'il a fait. heureusement, je m'en suis sortit. j'ai réussi à sortir de cette vie qui aurait pû être catastrophique. je ne regrette pas mon choix de choisir le chemin de la police. j'en suis même fière de voir où j'en suis maintenant. je fais la vaisselle. une autre grande première. Dylan qui fait la vaisselle, ça choquerait n'importe qui. je ne fais pas le ménage, je ne fais pas la vaisselle, je ne repasse pas. je ne suis pas une femme d'intérieur. je fais tout faire par une autre personne. j'ai engagé quelqu'un qui s'occupe de tout. j'ai assez d'argent pour ne pas avoir à le faire. surtout que je suis du genre bordélique. donc la maison serait un véritable foutoir. je me décide à m'installer dans le canapé. j'allume la télévision. des trucs niais, ennuyants. je zappe. la sonnette de la porte d'entrée raisonne dans la maison. je n'attends personne. j'éteins la télévision et je me dirige vers la porte. je l'ouvre et c'est un peu le choc. je m'attendais pas du tout à ça, à elle. « toi. » c'est froid, glacial. impersonnelle. si quelqu'un regardait de l'extérieur, il ne penserait pas une seule seconde qu'on peut être sœur. de toute façon, Mycah et moi, ça n'a jamais collé. on n'a jamais eu vraiment de lien. on n'a jamais eu cette relation de sœur, cette relation que j'avais avec Alex. il est clair que je ne pouvais pas avoir la même relation étant donné qu'on est sœur jumelle. on a rompu tout contact après que je sois rentré dans la police. on n'avait pas la même vision du monde, pas la même vision de la famille. on aurait pû être plus proche, j'aurais pû faire des efforts. mais à quoi bon en sachant qu'elle voyait le paternel bien mieux que moi et qu'elle a décidé de prendre le même chemin que lui. le mauvais chemin à mes yeux. comment elle ne pouvait pas se rendre compte. je ne sais pas à quoi ressemble sa vie maintenant. je ne suis pas si elle est heureuse, si elle a une famille. je ne sais rien et je n'ai pas vraiment envie de le savoir. ma vie est détruite et l'est encore plus depuis la mort d'Alex. elle n'est même pas venu à l'enterrement de sa propre sœur. sa sœur qui lui trouvait des excuses, qui a toujours tout fait pour essayer de garder un minimum de contact. une sœur qui ne voyait jamais le mal. « qu'est-ce que tu fous là ? tu n'es pas la bienvenue et tu sais pourquoi. » demandais-je froidement. je ne pense pas qu'elle se trouvait ici pour une raison banale. je ne sais pas ce qu'elle cherche, je ne sais pas si elle a besoin d'aide. si c'est le cas, elle a sonné à la mauvaise porte. pour rien au monde, je ne l'aiderais.   
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