La vie n'a rien de facile ou d'agréable. Sans doute les meilleurs moments prennent ils le pas sur les mauvais, mais dans le fond, est-ce possible d'oublier les douleurs que nous inflige la terrible réalité ? Bien des choses peuvent avoir raison de notre bonne humeur. La maladie, la mort, le chagrin d'amour. La jeune Thaïs l'avait appris à ses dépend. Victime d'une maladie touchant l'organe qui la différenciait des hommes, la jeune femme venait à peine d'apprendre qu'elle ne pourrait peut-être jamais avoir d'enfant. Un rêve détruit, brisé en quelques minutes. La jeune femme avait toujours rêvé d'offrir à son compagnon le plus beau des cadeaux qu'une femme puisse offrir. Le destin avait décidé du contraire. Le déni, la colère, la négociation, l'acceptation. Quatre étapes qui prirent une place considérable dans la vie de la jeune femme. Sur les six mois qui s'étaient écoulés depuis l'annonce du diagnostic, la jeune femme s'était persuadée que son médecin s'était trompé de personne avant de s'en vouloir à elle même, de penser que peut-être son amour suffira à combler de bonheur son compagnon et enfin, accepter la réalité. La veille de Noël, alors même qu'elle pensait sa vie détruite, la jeune femme reçus la plus belle des nouvelles .. Après des années d'attentes et d'essais infructueux, des mois de pleurs et de douleurs, la jeune femme compris que dans la vie, la déception pouvait parfois laisser place au plus beau des sentiments, l'amour d'une mère. Ravie d'apprendre qu'elle était enceinte malgré les avertissements des médecins sur la prudence à adopter, la jeune femme se sentait revivre. Quelques semaines seulement après la découverte de sa grossesse, les deux jeunes parents s'étaient investis corps et âme dans la réalisation d'une chambre d'enfant sans même avoir la certitude qu'un jour, leur bébé dormirait dans ces draps blancs. L'espérance et l'amour font bien des choses dans le fond. Après une grossesse difficile et un accouchement prématuré, le petit Kenaël avait enfin pointé le bout de son nez, enfermé dans une couveuse qui le maintenait en vie. Thaïs & Keenan avaient finalement réussi à obtenir ce qu'ils avaient de plus cher. Un enfant, sans doute le seuls qu'il leur serait accordé. Tout petit déjà, Kenaël s'avérait être un véritable aventurier. Grimpeur, cascadeur au regard malicieux et au sourire qui en disait déjà long sur son charme, le petit garçon faisait déjà tourner la tête de touts ceux qui se mettaient sur son chemin. Ses parents l'avaient éduqué dans le respect des normes et des traditions. Ils lui avaient inculqué des valeurs morales et familiale qui le guidaient déjà sur les traces de son père. La famille Hall ne roulait pas sur l'or mais elle était néanmoins reconnue pour l'éducation de leur fils et l'acharnement qu'ils avaient chaque jour pour le rendre heureux. Ils ne voulaient pas d'un enfant gâté qui n'avait qu'à faire les yeux doux où se jeter à terre pour obtenir le jouet de ses rêves et cela, Kenaël l'avait très rapidement compris. Ses premières années scolaires prouvèrent rapidement que les efforts d'Thaïs et Keenan avaient finalement payés. Ambitieux depuis son plus jeune âge tout comme passionnée par les sciences, Kenaël trouva rapidement son chemin et en conclus rapidement que les sciences étaient sans aucun doute ce qu'il ferait de sa vie d'adulte, pourtant âgée d'onze ans. Les quelques années qui suivirent ne firent que confirmer son choix. Toujours plongée dans ses bouquins, il en tirait tout son savoir, sa culture générale et excellait dans ses notes scolaire. Bien qu'il s'isolait souvent pour lire et entretenir son savoir, Kenaël était aussi un véritable sportif. Le sport , Kenaël y avait été initié par son père qui était un fervent amateur de course à pied. En compagnie de ce dernier, il parcouru son premier concours à treize ans avant d'enchainer chaque années les marathons , New York, Chicago, .. Kenaël avait déjà visité pas mal de grande villes grâces à ces courses. Néanmoins il ne s'arrêtait pas à ce sport. Natation, Tennis, Badminton, Vélo. Tout lui faisait plaisir et lui permettait de décompresser comme de s'aérer et permettre une bonne oxygénation de ses organes et donc une meilleure endurance. Âgé de 13 ans, Kenaël devint l'ainé d'une famille de deux enfants, suite à la venue au monde de Naïs, une merveilleuse petite puce venue égayer la vie de ses parents et de son frère. Née à terme, on diagnostiqua rapidement la petite fille comme sourde. Un passage difficile pour la famille dont toutes les habitudes avaient changé. Apprenant le langage des signes, Kenaël dialoguait avec la petite fille, très proche de son grand frère de cette façon, mais alors quelle était âgée de cinq ans, attendant patiemment l'arrivée de son frère de retour du basket, la petite fille s'était lancée à son cou, tenant fermement son doudou contre elle. Une minute d'inattention suffit à bouleverser toute une vie. Alors qu'elle avait malencontreusement fait tomber son doudou dans une rigole, au bord de la route, Naïs s'était accroupie pour le ramasser, avant d'être heurtée par une voiture sous les yeux de son frère impuissant et terriblement coupable. Une fracture du crâne maintenait l'enfant dans un profond coma, qu'elle quitta trois mois après s'être battue, pour rejoindre les anges. Cet accident, Kenaël ne se l'est jamais pardonné.
Une dizaine d'années après les faits, Kenaël a reprit sa vie, prenant soin de sa maman, son père ayant abandonné la famille après la mort de la petite. Aujourd'hui, Kenaël vit dans le souvenir de la petite Naïs. Il ne se passe pas une journée sans qu'il ne pense à elle. Un souffle au coeur lui ayant été diagnostiqué, il cache sa maladie depuis six mois déjà, afin de continuer à exercer son métier de pompiers, sans quoi il serait écarté. N'ayant pas assez d'argent pour se payer ses soins, il a donc eu l'idée de faire des dons de spermes pour avoir l'argent pour ses médicaments. Mais depuis quelques jours, une jeune femme l'a contacté, disant vouloir rencontrer le père de son bébé conçu par insémination.